LE TURQUIE SERAIT PRETE A "PARTAGER LA DOULEUR DES ARMENIENS"
Gari
armenews.com
vendredi 2 mars 2012
Alors que les foules turques, galvanisees par le vote du 22 janvier
par le Senat francais d'un texte de loi penalisant le negationnisme
des genocides, dont le genocide armenien, continuaient a vomir leurs
insultes contre les Armeniens dans les rues des villes turques, a
l'occasion du 10e anniversaire de la bataille de Khojalou qualifiee
a Bakou comme a Ankara, de genocide perpetre par les Armeniens a
l'encontre des Azeris, le ministre turc des affaires etrangères, Ahmet
Davutoglou, a voulu montrer un visage plus civilise de la Turquie.
S'exprimant mardi 28 fevrier au soir lors d'une emission diffusee par
la chaîne de television turque TRT Haber, M. Davutoglou a en effet
deplore ces debordements de nationalisme et de xenophobie turcs que
certains autres membres du gouvernement avaient ouvertement cautionnes,
au nom de la solidarite avec les " frères azeris " victimes de la
folie genocidaire des Armeniens, en precisant que ces manifestations
de haine n'etaient pas dignes de la Turquie. Il a meme tendu la main
aux Armeniens, en indiquant que la Turquie est prete a " partager
leur douleur et leur peine " alors qu'ils se preparent a marquer,
en 2015, le 100e anniversaire du genocide perpetre par les autorites
ottomanes et que la Turquie refuse toujours de reconnaître.
Un elan de magnanimite qui se comprend d'autant mieux qu'au meme
moment, le Conseil constitutionnel francais invalidait le texte de
loi sur la penalisation du genocide des Armeniens, renvoyant ainsi
la procedure aux calendes grecques.
Revenant comme par enchantement a une approche plus sereine de la
question, M. Davutoglu a ajoute que son pays pouvait partager la
peine des Armeniens comme il " partageait celle des Azeris ", et de
tous ceux qui sont "prets a la partager avec elle ", en soulignant
la necessite de " garder des liens afin de partager l'histoire ".
Les Armeniens apprecieront ce sens du partage de la Turquie, qui
n'a rien de nouveau, la rhetorique officielle turque ayant toujours
allegue que si des Armeniens avaient certes ete tues en grand nombre
durant la Première Guerre mondiale, les Turcs eux aussi, avaient paye
un lourd tribut a ce conflit, et avaient ete victimes de massacres
perpetres par les Armeniens, comme le rappellent les memorials eriges
en Anatolie orientale par les successeurs kemalistes des sultans
ottomans. Autrement dit, en 2015, la Turquie sera disposee a commemorer
le 100e anniversaire du genocide des Armeniens, a condition que les
Armeniens commemorent aussi celui du "genocide des Turcs"...
Gari
armenews.com
vendredi 2 mars 2012
Alors que les foules turques, galvanisees par le vote du 22 janvier
par le Senat francais d'un texte de loi penalisant le negationnisme
des genocides, dont le genocide armenien, continuaient a vomir leurs
insultes contre les Armeniens dans les rues des villes turques, a
l'occasion du 10e anniversaire de la bataille de Khojalou qualifiee
a Bakou comme a Ankara, de genocide perpetre par les Armeniens a
l'encontre des Azeris, le ministre turc des affaires etrangères, Ahmet
Davutoglou, a voulu montrer un visage plus civilise de la Turquie.
S'exprimant mardi 28 fevrier au soir lors d'une emission diffusee par
la chaîne de television turque TRT Haber, M. Davutoglou a en effet
deplore ces debordements de nationalisme et de xenophobie turcs que
certains autres membres du gouvernement avaient ouvertement cautionnes,
au nom de la solidarite avec les " frères azeris " victimes de la
folie genocidaire des Armeniens, en precisant que ces manifestations
de haine n'etaient pas dignes de la Turquie. Il a meme tendu la main
aux Armeniens, en indiquant que la Turquie est prete a " partager
leur douleur et leur peine " alors qu'ils se preparent a marquer,
en 2015, le 100e anniversaire du genocide perpetre par les autorites
ottomanes et que la Turquie refuse toujours de reconnaître.
Un elan de magnanimite qui se comprend d'autant mieux qu'au meme
moment, le Conseil constitutionnel francais invalidait le texte de
loi sur la penalisation du genocide des Armeniens, renvoyant ainsi
la procedure aux calendes grecques.
Revenant comme par enchantement a une approche plus sereine de la
question, M. Davutoglu a ajoute que son pays pouvait partager la
peine des Armeniens comme il " partageait celle des Azeris ", et de
tous ceux qui sont "prets a la partager avec elle ", en soulignant
la necessite de " garder des liens afin de partager l'histoire ".
Les Armeniens apprecieront ce sens du partage de la Turquie, qui
n'a rien de nouveau, la rhetorique officielle turque ayant toujours
allegue que si des Armeniens avaient certes ete tues en grand nombre
durant la Première Guerre mondiale, les Turcs eux aussi, avaient paye
un lourd tribut a ce conflit, et avaient ete victimes de massacres
perpetres par les Armeniens, comme le rappellent les memorials eriges
en Anatolie orientale par les successeurs kemalistes des sultans
ottomans. Autrement dit, en 2015, la Turquie sera disposee a commemorer
le 100e anniversaire du genocide des Armeniens, a condition que les
Armeniens commemorent aussi celui du "genocide des Turcs"...