Le Point, France
Mercredi 25 Avril 2012
Sarkozy et Hollande réitèrent leurs promesses aux Arméniens
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont réaffirmé, mardi, leur
volonté de faire voter rapidement, en cas de victoire à la
présidentielle, une nouvelle loi pénalisant la négation du génocide
arménien après l'invalidation par le Conseil constitutionnel du texte
adopté en janvier. Le président-candidat et son rival socialiste se
sont succédé, mais sans se rencontrer, devant le monument du souvenir
érigé près du pont des Invalides, sur la rive droite de la Seine, à
l'occasion du 97e anniversaire du massacre des Arméniens par la
Turquie. Venu le premier, François Hollande a rappelé ses initiatives
passées pour la reconnaissance officielle du génocide et s'est
félicité du large consensus existant en France sur la question.
"Nous pouvons nous rassembler, c'est si rare", a-t-il dit devant les
quelques centaines de personnes présentes. "Vous allez permettre,
quelle que soit la décision des Français, d'arriver au même
aboutissement de votre combat." "Quelles que soient les pressions qui
s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais oubliée,
parce qu'elle ne pourra plus être contestée", a-t-il ajouté en
promettant, s'il était élu le 6 mai, de revenir à cette même cérémonie
"chaque année comme président de la République". Antériorité ? Nicolas
Sarkozy s'est pareillement félicité que ces idées soient "partagées
très au-delà des frontières partisanes" en France. Il a invoqué sa
reconnaissance récente de l'abandon par la France des harkis, les
supplétifs de l'armée française à la fin de la guerre d'Algérie il y a
50 ans, pour presser la Turquie de faire de même pour le génocide de
1,5 million d'Arméniens en 1915. "Tant qu'on ne reconnaît pas la faute
(...), le pardon est impossible", a-t-il dit. "J'en fais le serment
devant vous (...), un nouveau texte sera présenté dès le mois de
juin." Le vote de la loi pénalisant la négation des génocides avait
provoqué une crise diplomatique entre la France et la Turquie, qui n'a
jamais reconnu sa responsabilité dans les massacres de 1915. Les
détracteurs du texte ont dénoncé une opération pour séduire les 500
000 Français d'origine arménienne à l'approche des élections
présidentielle et législatives. Franck Papazian, coprésident du
Conseil des organisations arméniennes de France (CCAF), s'est fait
fort de rappeler devant la presse que François Hollande défendait la
cause arménienne depuis 1997, en tant que premier secrétaire du Parti
socialiste, et qu'il avait participé à de nombreuses commémorations.
"Nicolas Sarkozy a joué un rôle important depuis l'année dernière",
a-t-il ajouté après s'être félicité que "le président de la République
actuel et le futur président participent à cette cérémonie".
Mercredi 25 Avril 2012
Sarkozy et Hollande réitèrent leurs promesses aux Arméniens
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont réaffirmé, mardi, leur
volonté de faire voter rapidement, en cas de victoire à la
présidentielle, une nouvelle loi pénalisant la négation du génocide
arménien après l'invalidation par le Conseil constitutionnel du texte
adopté en janvier. Le président-candidat et son rival socialiste se
sont succédé, mais sans se rencontrer, devant le monument du souvenir
érigé près du pont des Invalides, sur la rive droite de la Seine, à
l'occasion du 97e anniversaire du massacre des Arméniens par la
Turquie. Venu le premier, François Hollande a rappelé ses initiatives
passées pour la reconnaissance officielle du génocide et s'est
félicité du large consensus existant en France sur la question.
"Nous pouvons nous rassembler, c'est si rare", a-t-il dit devant les
quelques centaines de personnes présentes. "Vous allez permettre,
quelle que soit la décision des Français, d'arriver au même
aboutissement de votre combat." "Quelles que soient les pressions qui
s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais oubliée,
parce qu'elle ne pourra plus être contestée", a-t-il ajouté en
promettant, s'il était élu le 6 mai, de revenir à cette même cérémonie
"chaque année comme président de la République". Antériorité ? Nicolas
Sarkozy s'est pareillement félicité que ces idées soient "partagées
très au-delà des frontières partisanes" en France. Il a invoqué sa
reconnaissance récente de l'abandon par la France des harkis, les
supplétifs de l'armée française à la fin de la guerre d'Algérie il y a
50 ans, pour presser la Turquie de faire de même pour le génocide de
1,5 million d'Arméniens en 1915. "Tant qu'on ne reconnaît pas la faute
(...), le pardon est impossible", a-t-il dit. "J'en fais le serment
devant vous (...), un nouveau texte sera présenté dès le mois de
juin." Le vote de la loi pénalisant la négation des génocides avait
provoqué une crise diplomatique entre la France et la Turquie, qui n'a
jamais reconnu sa responsabilité dans les massacres de 1915. Les
détracteurs du texte ont dénoncé une opération pour séduire les 500
000 Français d'origine arménienne à l'approche des élections
présidentielle et législatives. Franck Papazian, coprésident du
Conseil des organisations arméniennes de France (CCAF), s'est fait
fort de rappeler devant la presse que François Hollande défendait la
cause arménienne depuis 1997, en tant que premier secrétaire du Parti
socialiste, et qu'il avait participé à de nombreuses commémorations.
"Nicolas Sarkozy a joué un rôle important depuis l'année dernière",
a-t-il ajouté après s'être félicité que "le président de la République
actuel et le futur président participent à cette cérémonie".