PROBLEME KURDE : LE PRéSIDENT TURC APPELLE AU DIALOGUE
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=69217
Publié le : 26-11-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le président turc Abdullah
Gul souhaite profiter de la fin du mouvement massif de grève de la
faim des prisonniers politiques kurdes pour encourager le dialogue
et le débat parlementaire afin de résoudre la question kurde. Il
est bien sÃ"r trop tôt pour en conclure que le gouvernement
islamo-fasciste de la Turquie, désire clore le chapitre des
répressions tous azimuts qui frappent les milieux intellectuels et
opposants. Le sort de Sevil Sevimli, jeune étudiante franco-turque,
emprisonnée puis mise en liberté conditionnelle sans autorisation de
quitter le territoire (et qui encourt 32 ans et demi de prison), ainsi
que le nouveau verdict hallucinant dans le procès de la sociologue
Pinar Selek (son acquittement de sa peine de prison a vie a été remis
en question ce jeudi 22 novembre), sont symboliques de la violence
qui hante les allées du pouvoir a Ankara. Pour que les déclarations
du Président Gul soient prises au sérieux, les autorités turques
n'ont d'autres choix que de cesser de harceler les opposants, accusés
a tort de Â" terrorisme Â". Le Collectif VAN vous propose un article
de Hurriyet Daily News paru en anglais le 20 novembre 2012, et qui
revient sur les appels au dialogue d'Abdullah Gul.
Légende photo : Saluant la fin des grèves de la faim, Gul appelle
a des pourparlers sur la question kurde. Photo HDN.
Le président turc appelle au dialogue pour résoudre le problème
kurde
Paraissant satisfait de la fin des grèves de la faim dans de
nombreuses prisons a travers la Turquie, le Président Gul appelle
le Parlement a avoir un débat pour donner une impulsion aux efforts
visant a résoudre un problème kurde qui s'éternise.
ANKARA - Hurriyet Daily News
20 novembre 2012
Se déclarant satisfait de la fin des grèves de la faim qui ont
duré 68 jours dans les prisons en Turquie, le président Abdullah
Gul a dit qu'il était temps qu'un débat parlementaire ait lieu afin
d'accélérer les efforts pour une résolution du vieux problème
kurde qui dure depuis des décennies en Turquie.
Â" Vous pouvez exprimer les opinions les plus extrêmes en Turquie ...
Dans un tel environnement, les autres moyens deviennent totalement
illégitimes. Je pense que nous pouvons résoudre nos problèmes
avec plus de discussion et plus de réunion Â" a dit Gul lors de la
conférence de presse commune avec le président chilien Sebastián
Piñera.
Â" Nous devrions résoudre nos problèmes sans avoir recours a la
violence. Plus la solution est difficile, plus il y a de violence,
d'armes, de terreur, de sang Â" a-t-il ajouté.
Le CHP exprime une position similaire
Le vice-président du Parti Républicain du Peuple (CHP) qui est le
premier parti d'opposition a exprimé des espoirs similaires a propos
du rôle du Parlement dans la résolution du problème kurde.
Â" Les exigences des détenus ont été entendues avec des grèves de
la faim. Cela montre l'échec du Parlement et le déficit démocratique
en Turquie. J'espère que l'ambiance politique en Turquie sera telle
que plus aucune grève de la faim ne sera entamée. J'espère que le
Parlement sera un instrument pour la résolution du problème kurde
Â" a dit Tanrikulu lorsqu'il était dans la province de Diyarbakir
au sud-est de la Turquie.
Des centaines de prisonniers, ainsi que beaucoup de personnes a
l'extérieur, ont entamé une grève de la faim le 12 septembre pour
exiger la fin de l'isolement du chef du parti interdit PKK (Parti des
travailleurs du Kurdistan), Abdullah Ocalan, actuellement emprisonné
sur l'île d'Imrali où il purge une peine a vie.
Les grévistes ont également exigé que l'on mette un terme aux
restrictions a l'usage des langues maternelles - le kurde - dans les
tribunaux et dans l'éducation.
La décision de cesser la grève de la faim a été prise après un
appel d'Ocalan, le 17 novembre, aux grévistes de la faim des prisons
du pays. L'appel a été transmis par son frère, Mehmet Ocalan,
qui a visité le chef du PKK le 17 novembre en prison sur l'île
d'Imrali pour la première fois depuis des mois. Le vice-premier
ministre BeÅ~_ir Atalay a dit qu'un effort bien planifié et bien
coordonné des responsables du gouvernement avait joué un rôle pour
mettre fin aux grèves de la faim qui en étaient a leur 68ème jour.
Le gouvernement a toujours attaché de l'importance au dialogue dans
les efforts pour résoudre le problème turc, a-t-il ajouté. Durant
les grèves de la faim, les fonctionnaires du gouvernement ont
poursuivi les négociations, dont l'une a eu lieu après le congrès du
parti au pouvoir, l'AKP (Parti pour la justice et le développement) le
30 septembre, a dit Atalay, suggérant également que les négociations
abordaient des questions plus larges liées au problème kurde. Â"
Les négociations avec l'île d'Imrali ne sont pas seulement liées a
l'évolution de cette grève de la faim. Les fonctionnaires de l'Ã~Itat
ont rencontré Ocalan auparavant, et son frère est également allé
sur l'île pour le rencontrer. Nous conservons notre attitude pour
résoudre fondamentalement le problème kurde Â"
Le ministre de la Justice Sadullah Ergin a fait écho aux paroles
du vice-premier ministre en disant que les négociations avec Ocalan
allaient continuer. Â" Les services de renseignement et les forces de
sécurité mènent des pourparlers avec Ocalan lorsqu'ils sont jugés
nécessaires pour le combat contre le terrorisme. Des négociations
ont eu lieu par le passé quand elles étaient jugées nécessaires
et elles se tiendront a l'avenir. Il n'y pas de situation nouvelle Â"
a dit Ergin aux journalistes a Ankara.
Le Parti d'action nationaliste (MHP) a condamné les efforts du
gouvernement, comparant les grèves a Â" une scène de pièce de
théâtre Â" : Â" Les prochaines scènes seront un cessez-le-feu et la
dernière scène sera l'autonomie démocratique Â" a dit Oktay Vural,
le vice-président du groupe parlementaire MHP.
Le ministre de la Santé Recep Akdag, en parlant des conditions
médicales de ceux qui ont entamé les grèves de la faim, a dit
qu'aucun détenu n'était dans une situation qui mettait sa vie en
danger et qu'une commission scientifique avait été mise en place
pour surveiller attentivement l'alimentation des détenus.
'Favorable a une solution'
Le chef prisonnier du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK),
Abdullah Ocalan est disposé a résoudre le problème kurde par des
moyens démocratiques, selon son frère, Mehmet Ocalan.
Â" Si le gouvernement prend des mesures positives, mon frère sera
prêt a contribuer au processus de résolution. Il est disposé a
résoudre le problème par des moyens démocratiques Â" a dit Mehmet
Ocalan. Â" Personne ne devrait tirer parti du stade que nous avons
atteint. Tous les partis devraient être prudents et justes. Le Parti
pour la paix et la démocratie (BDP) m'a encouragé a visiter l'île
d'Imrali. Nous avons rencontré les familles des grévistes de la faim,
puis, nous avons décidé d'aller la Â"
Mehmet Ocalan a dit que son frère Â" semblait aller bien, bien qu'il
vive dans des conditions très difficiles Â" et a ajouté : Â" Il a
exprimé sa peine par rapport aux grèves de la faim, en ajoutant
que le problème pouvait être résolu si chacun jouait son rôle
de manière positive. Il a également dit que les partis concernés
devraient agir avec conscience. Â"
©Traduction de l'anglais Tigran Mheryan pour le Collectif VAN -
26 novembre 2012 - 06:30 - www.collectifvan.org
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Source/Lien : Hurriyet Daily News
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=69217
Publié le : 26-11-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le président turc Abdullah
Gul souhaite profiter de la fin du mouvement massif de grève de la
faim des prisonniers politiques kurdes pour encourager le dialogue
et le débat parlementaire afin de résoudre la question kurde. Il
est bien sÃ"r trop tôt pour en conclure que le gouvernement
islamo-fasciste de la Turquie, désire clore le chapitre des
répressions tous azimuts qui frappent les milieux intellectuels et
opposants. Le sort de Sevil Sevimli, jeune étudiante franco-turque,
emprisonnée puis mise en liberté conditionnelle sans autorisation de
quitter le territoire (et qui encourt 32 ans et demi de prison), ainsi
que le nouveau verdict hallucinant dans le procès de la sociologue
Pinar Selek (son acquittement de sa peine de prison a vie a été remis
en question ce jeudi 22 novembre), sont symboliques de la violence
qui hante les allées du pouvoir a Ankara. Pour que les déclarations
du Président Gul soient prises au sérieux, les autorités turques
n'ont d'autres choix que de cesser de harceler les opposants, accusés
a tort de Â" terrorisme Â". Le Collectif VAN vous propose un article
de Hurriyet Daily News paru en anglais le 20 novembre 2012, et qui
revient sur les appels au dialogue d'Abdullah Gul.
Légende photo : Saluant la fin des grèves de la faim, Gul appelle
a des pourparlers sur la question kurde. Photo HDN.
Le président turc appelle au dialogue pour résoudre le problème
kurde
Paraissant satisfait de la fin des grèves de la faim dans de
nombreuses prisons a travers la Turquie, le Président Gul appelle
le Parlement a avoir un débat pour donner une impulsion aux efforts
visant a résoudre un problème kurde qui s'éternise.
ANKARA - Hurriyet Daily News
20 novembre 2012
Se déclarant satisfait de la fin des grèves de la faim qui ont
duré 68 jours dans les prisons en Turquie, le président Abdullah
Gul a dit qu'il était temps qu'un débat parlementaire ait lieu afin
d'accélérer les efforts pour une résolution du vieux problème
kurde qui dure depuis des décennies en Turquie.
Â" Vous pouvez exprimer les opinions les plus extrêmes en Turquie ...
Dans un tel environnement, les autres moyens deviennent totalement
illégitimes. Je pense que nous pouvons résoudre nos problèmes
avec plus de discussion et plus de réunion Â" a dit Gul lors de la
conférence de presse commune avec le président chilien Sebastián
Piñera.
Â" Nous devrions résoudre nos problèmes sans avoir recours a la
violence. Plus la solution est difficile, plus il y a de violence,
d'armes, de terreur, de sang Â" a-t-il ajouté.
Le CHP exprime une position similaire
Le vice-président du Parti Républicain du Peuple (CHP) qui est le
premier parti d'opposition a exprimé des espoirs similaires a propos
du rôle du Parlement dans la résolution du problème kurde.
Â" Les exigences des détenus ont été entendues avec des grèves de
la faim. Cela montre l'échec du Parlement et le déficit démocratique
en Turquie. J'espère que l'ambiance politique en Turquie sera telle
que plus aucune grève de la faim ne sera entamée. J'espère que le
Parlement sera un instrument pour la résolution du problème kurde
Â" a dit Tanrikulu lorsqu'il était dans la province de Diyarbakir
au sud-est de la Turquie.
Des centaines de prisonniers, ainsi que beaucoup de personnes a
l'extérieur, ont entamé une grève de la faim le 12 septembre pour
exiger la fin de l'isolement du chef du parti interdit PKK (Parti des
travailleurs du Kurdistan), Abdullah Ocalan, actuellement emprisonné
sur l'île d'Imrali où il purge une peine a vie.
Les grévistes ont également exigé que l'on mette un terme aux
restrictions a l'usage des langues maternelles - le kurde - dans les
tribunaux et dans l'éducation.
La décision de cesser la grève de la faim a été prise après un
appel d'Ocalan, le 17 novembre, aux grévistes de la faim des prisons
du pays. L'appel a été transmis par son frère, Mehmet Ocalan,
qui a visité le chef du PKK le 17 novembre en prison sur l'île
d'Imrali pour la première fois depuis des mois. Le vice-premier
ministre BeÅ~_ir Atalay a dit qu'un effort bien planifié et bien
coordonné des responsables du gouvernement avait joué un rôle pour
mettre fin aux grèves de la faim qui en étaient a leur 68ème jour.
Le gouvernement a toujours attaché de l'importance au dialogue dans
les efforts pour résoudre le problème turc, a-t-il ajouté. Durant
les grèves de la faim, les fonctionnaires du gouvernement ont
poursuivi les négociations, dont l'une a eu lieu après le congrès du
parti au pouvoir, l'AKP (Parti pour la justice et le développement) le
30 septembre, a dit Atalay, suggérant également que les négociations
abordaient des questions plus larges liées au problème kurde. Â"
Les négociations avec l'île d'Imrali ne sont pas seulement liées a
l'évolution de cette grève de la faim. Les fonctionnaires de l'Ã~Itat
ont rencontré Ocalan auparavant, et son frère est également allé
sur l'île pour le rencontrer. Nous conservons notre attitude pour
résoudre fondamentalement le problème kurde Â"
Le ministre de la Justice Sadullah Ergin a fait écho aux paroles
du vice-premier ministre en disant que les négociations avec Ocalan
allaient continuer. Â" Les services de renseignement et les forces de
sécurité mènent des pourparlers avec Ocalan lorsqu'ils sont jugés
nécessaires pour le combat contre le terrorisme. Des négociations
ont eu lieu par le passé quand elles étaient jugées nécessaires
et elles se tiendront a l'avenir. Il n'y pas de situation nouvelle Â"
a dit Ergin aux journalistes a Ankara.
Le Parti d'action nationaliste (MHP) a condamné les efforts du
gouvernement, comparant les grèves a Â" une scène de pièce de
théâtre Â" : Â" Les prochaines scènes seront un cessez-le-feu et la
dernière scène sera l'autonomie démocratique Â" a dit Oktay Vural,
le vice-président du groupe parlementaire MHP.
Le ministre de la Santé Recep Akdag, en parlant des conditions
médicales de ceux qui ont entamé les grèves de la faim, a dit
qu'aucun détenu n'était dans une situation qui mettait sa vie en
danger et qu'une commission scientifique avait été mise en place
pour surveiller attentivement l'alimentation des détenus.
'Favorable a une solution'
Le chef prisonnier du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK),
Abdullah Ocalan est disposé a résoudre le problème kurde par des
moyens démocratiques, selon son frère, Mehmet Ocalan.
Â" Si le gouvernement prend des mesures positives, mon frère sera
prêt a contribuer au processus de résolution. Il est disposé a
résoudre le problème par des moyens démocratiques Â" a dit Mehmet
Ocalan. Â" Personne ne devrait tirer parti du stade que nous avons
atteint. Tous les partis devraient être prudents et justes. Le Parti
pour la paix et la démocratie (BDP) m'a encouragé a visiter l'île
d'Imrali. Nous avons rencontré les familles des grévistes de la faim,
puis, nous avons décidé d'aller la Â"
Mehmet Ocalan a dit que son frère Â" semblait aller bien, bien qu'il
vive dans des conditions très difficiles Â" et a ajouté : Â" Il a
exprimé sa peine par rapport aux grèves de la faim, en ajoutant
que le problème pouvait être résolu si chacun jouait son rôle
de manière positive. Il a également dit que les partis concernés
devraient agir avec conscience. Â"
©Traduction de l'anglais Tigran Mheryan pour le Collectif VAN -
26 novembre 2012 - 06:30 - www.collectifvan.org
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