Paris-Normandie, France
Mardi 9 Avril 2013
L'ultime recours des parents;
Sans papiers. Pétition et mobilisation d'élus aux portes de l'école
Pouchet en signe de soutien à une famille arménienne.
ROUEN; Pg. 10
Terminé le temps béni où les baptêmes républicains étaient plus
nombreux que ceux des églises, où les élus se pressaient pour "
adopter " leur sans-papiers. Il semble que cette solidarité citoyenne
soit passée de mode si l'on en croit la seule présence du sénateur
maire d'Oissel, Thierry Foucaud et de Michèle Ernis, élue de
Saint-Etienne-du-Rouvray, hier, à la sortie de l'école Pouchet, en
plein centre-ville... de Rouen. Ils sont venus marquer leur soutien à
Lianna Usoyan et ses deux petites filles, Lida, 7 ans et Milèna, 5
ans. Kyaram, le père des fillettes, est, lui, au centre de rétention
d'Oissel depuis la fin du mois de mars.
Pétition en cours
Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, ce
ressortissant arménien doit être expulsé dimanche 14 avril (lire notre
édition de samedi 6 avril). Il faut bien admettre que cette famille a
aujourd'hui épuisé les recours offerts par la Justice. Il reste bien
la décision de la cour nationale du droit d'asile... mais elle ne sera
pas rendue avant le 24 avril. Trop tard pour que Kyaram Usoyan puisse
espérer rester en France. Pour Réseau éducation sans frontières (RESF)
et les parents d'élèves FCPE, la pétition proposée aux parents hier en
fin d'après-midi se présente bien comme le geste ultime de solidarité
adressé à cette famille, arrivée en France en février 2012.
D'évidence, dans cette petite école, le but n'est pas de recueillir
des centaines de signatures " mais de faire parler d'eux et peut-être
amener le préfet à réviser sa position ", espère les représentants de
RESF.
Dans cette école où une seconde famille vit une situation toute aussi
complexe et douloureuse, les parents reconnaissent la qualité de
l'intégration de l'aînée des fillettes, inscrite en CP. " Exemplaire
", en dit même l'instituteur.
La petite Lida, qui aujourd'hui ne parle même plus arménien, pourrait
rester à Rouen avec sa mère, sa petite soeur et son petit frère, né en
France. " Mais, il paraît toujours impensable de séparer les familles
", argumente Réseau éducation sans frontières.
Outre la pétition, RESF et la FCPE ont demandé le soutien d'élus
Rouennais. " On a obtenu la gratuité de la cantine pour les deux
fillettes et une adjointe au maire nous a dit qu'elle parlerait de
cette famille au député PS, Pierre Léautey ".
P. B.
Mardi 9 Avril 2013
L'ultime recours des parents;
Sans papiers. Pétition et mobilisation d'élus aux portes de l'école
Pouchet en signe de soutien à une famille arménienne.
ROUEN; Pg. 10
Terminé le temps béni où les baptêmes républicains étaient plus
nombreux que ceux des églises, où les élus se pressaient pour "
adopter " leur sans-papiers. Il semble que cette solidarité citoyenne
soit passée de mode si l'on en croit la seule présence du sénateur
maire d'Oissel, Thierry Foucaud et de Michèle Ernis, élue de
Saint-Etienne-du-Rouvray, hier, à la sortie de l'école Pouchet, en
plein centre-ville... de Rouen. Ils sont venus marquer leur soutien à
Lianna Usoyan et ses deux petites filles, Lida, 7 ans et Milèna, 5
ans. Kyaram, le père des fillettes, est, lui, au centre de rétention
d'Oissel depuis la fin du mois de mars.
Pétition en cours
Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, ce
ressortissant arménien doit être expulsé dimanche 14 avril (lire notre
édition de samedi 6 avril). Il faut bien admettre que cette famille a
aujourd'hui épuisé les recours offerts par la Justice. Il reste bien
la décision de la cour nationale du droit d'asile... mais elle ne sera
pas rendue avant le 24 avril. Trop tard pour que Kyaram Usoyan puisse
espérer rester en France. Pour Réseau éducation sans frontières (RESF)
et les parents d'élèves FCPE, la pétition proposée aux parents hier en
fin d'après-midi se présente bien comme le geste ultime de solidarité
adressé à cette famille, arrivée en France en février 2012.
D'évidence, dans cette petite école, le but n'est pas de recueillir
des centaines de signatures " mais de faire parler d'eux et peut-être
amener le préfet à réviser sa position ", espère les représentants de
RESF.
Dans cette école où une seconde famille vit une situation toute aussi
complexe et douloureuse, les parents reconnaissent la qualité de
l'intégration de l'aînée des fillettes, inscrite en CP. " Exemplaire
", en dit même l'instituteur.
La petite Lida, qui aujourd'hui ne parle même plus arménien, pourrait
rester à Rouen avec sa mère, sa petite soeur et son petit frère, né en
France. " Mais, il paraît toujours impensable de séparer les familles
", argumente Réseau éducation sans frontières.
Outre la pétition, RESF et la FCPE ont demandé le soutien d'élus
Rouennais. " On a obtenu la gratuité de la cantine pour les deux
fillettes et une adjointe au maire nous a dit qu'elle parlerait de
cette famille au député PS, Pierre Léautey ".
P. B.