Presse arménienne : Revue des 24 et 25 avril 2013
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=73277
Publié le : 26-04-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de
France en Arménie le 25 avril 2013.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne des 24 et 25 avril 2013
I. Commémoration du 98ème anniversaire du Génocide arménien
Des centaines de milliers de personnes ont convergé, toute la journée
du 24 avril vers le Monument du Génocide pour déposer des fleurs en
commémoration des événements de 1915. Les dirigeants arméniens, dont
le Président Sarkissian, le Président de l'AN, le PM, des Ministres,
des officiers de haut rang etc, ainsi que le corps diplomatique
accrédité en Arménie s'y sont rendus le matin. Les médias signalent la
présence de la députée française, Valérie Boyer, auteur de la
proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien,
invalidée ensuite par le Conseil constitutionnel. Les chaînes de
télévision ont abondamment rendu compte des manifestations organisées
à travers la France, dont celle à Paris en présence du Ministre de
l'Education nationale, M. Vincent Peillon.
Le soir du 23 avril, a eu lieu à Erevan, la retraite aux flambeaux
traditionnelle de milliers de jeunes organisée par le parti Dachnak.
Dans son message à la nation arménienne, le Président Sarkissian a
estimé qu'un peuple millénaire a été exterminé sur sa propre terre. «
Il est de notre devoir de témoigner et d'attirer l'attention de la
communauté internationale sur le fait que la négation, par la Turquie,
du Génocide constitue le prolongement direct de ce crime. Certains
nous proposent de ne pas rouvrir les blessures du passé et de regarder
en avant. A cela je réponds : Orhan Pamuk et Hrant Dink n'ont pas été
condamnés il y a cent ans, mais sous nos yeux ».
Les quotidiens reproduisent en outre la déclaration conjointe des
Catholicos Karékine II et de la Grande Maison de Cilicie, Aram I, qui
appellent la Turquie à reconnaître le Génocide arménien, à dédommager
le peuple arménien pour les pertes subies et l'atteinte à ses droits
nationaux, à restituer immédiatement au peuple arménien des centaines
d'églises, de lieux de culte et d'autres biens qui ont appartenu à
l'Eglise arménienne. Les deux Catholicos relèvent que l'on se
souviendra toujours avec reconnaissance de tous les peuples et Etats
ayant accueilli les rescapés du Génocide, ainsi que des Etats qui ont
fait preuve d'humanisme et de justice en reconnaissant le Génocide
arménien.
Et d'ajouter que l'Arménie ne compte aujourd'hui plus que 55 citoyens
rescapés du Génocide, dont 43 femmes, qui reçoivent à ce titre une
pension de l'Etat arménien (141 en 2011 et 250 en 2010).
2. Le Président Obama n'a pas prononcé le mot « génocide »/ Au grand
dam de la communauté arménienne des Etats-Unis et des membres
pro-arméniens du Congrès, le Président Obama s'est à nouveau refusé à
prononcer le mot « génocide », dans son message annuel à l'occasion du
24 avril. Il a à nouveau employé le terme de « Mets Yeghern » (Grand
Massacre). « J'ai toujours donné ma propre vision sur ce qui s'est
passé en 1915, et mon opinion n'a pas changé. Une complète, franche et
juste reconnaissance des faits est dans notre intérêt à tous. Les
nations se renforcent en reconnaissant les événements douloureux du
passé, pour jeter ainsi les bases d'un avenir plus juste et plus
tolérant », a-t-il déclaré. Rappelons qu'en 2008, encore candidat à
l'élection présidentielle, Barack Obama avait déclaré que « le
Génocide arménien est un fait largement documenté et prouvé » et que «
les Etats-Unis méritent un dirigeant qui ose parler du Génocide
arménien. J'ai l'intention d'être ce président ».
II. Politique intérieure
1. Une fusillade à Gumri fait un mort/ D'après les quotidiens, il
s'agirait d'un règlement de compte entre deux clans hostiles, l'un
proche de la famille de l'ancien maire de Gumri et l'autre d'un député
d'Arménie prospère. Une vingtaine de personnes, dont l'ancien maire et
son fils controversé, ont été conduites à la Police pour
interrogatoire, puis relchées, tandis que le neveu de l'ex-maire,
Vahé Ghoukassian, a été arrêté, suspecté de meurtre. Selon Haykakan
Jamanak, une ambiance de terreur règnerait dans la deuxième ville,
dont les habitants craindraient une vendetta de la part des proches de
la victime. Hraparak estime que cet incident traduit l'ambiance de «
tout permis » dont ont joui pendant de longues années les proches de
l'ancien maire.
2. Le conseil de Vartan Oskanian à son parti Arménie prospère/
L'ancien Ministre des AE a écrit sur son compte Facebook qu'Arménie
prospère, dont il est membre, aurait raison de se déclarer parti
d'opposition. Rappelons qu'Arménie prospère se présente comme une «
alternative » au pouvoir comme à l'opposition.
3. Contrôle au sein de la Police/ Jamanak croit disposer
d'informations « fiables » sur des contrôles au sein de la Police, en
vue d'identifier les fonctionnaires ou officiers de la Police
possédant des intérêts économiques. Selon ce quotidien, le chef de la
Police, Vladimir Gasparian, aurait l'intention de se débarrasser de
policiers se livrant à de telles activités. [Ces contrôles
interviennent suite au limogeage du chef de la police d'Erevan Nersès
Nazarian, qui, d'après des informations des médias, aurait été renvoyé
pour cause d'affairisme].
III. Relations extérieures
1. Rapport objectif ou partial ?/ L'ensemble de la presse rend compte
du rapport 2012 du Département d'Etat américain sur les droits de
l'Homme. Dans son chapitre relatif à l'Arménie, le rapport estime que
les problèmes majeurs en matière de droits de l'Homme demeurent les
manquements aux élections empêchant l'alternance, l'absence de
transparence au sein du Gouvernement, la corruption, l'absence d'un
système judiciaire indépendant. Le rapport évoque les élections
législatives du 6 mai 2012, soulignant leur « caractère frauduleux »,
l'utilisation des ressources d'Etat par le parti Républicain, des cas
de distribution de pots-de-vin, l'examen incomplet des plaintes et les
lacunes du Code électoral. Le rapport souligne que les médias ont
objectivement couvert la campagne électorale, mais que cette
objectivité n'a pas été respectée au-delà de la campagne. Un chapitre
entier est consacré à la corruption généralisée, en dépit des «
mesures restreintes » des autorités visant à punir les fonctionnaires
corrompus. Evoquant le système judiciaire, le rapport souligne qu'il
ne saurait être considéré comme indépendant et demeurerait sous le
contrôle du pouvoir exécutif. Le rapport évoque l'affaire Civilitas
comme un cas de représailles politiques. Le rapport du Département
d'Etat évoque en outre des cas de décès suspects au sein des forces
armées, des violations des droits des minorités religieuses et
sexuelles, des violences familiales etc. Le parti Républicain a
qualifié ce rapport de « partial ». Le porte-parole du MAE, Tigran
Balayan, a quant à lui, déclaré qu'en dépit de divers rapports, les
autorités arméniennes sont décidées à poursuivre les réformes
démocratiques.
2. Le rapport du Conseil de l'Europe sur les élections présidentielles
en Arménie/ Selon un rapport publié par Karin Woldseth, chef de la
mission d'observation de l'APCE aux élections du 18 février, « le
scrutin présidentiel a été, dans l'ensemble, bien administré et s'est
caractérisé par le respect des libertés fondamentales ». Le rapport
salue notamment le fait que les candidats aient pu faire campagne sans
entrave, que les médias publics aient assuré une couverture équilibrée
et que l'élection se soit déroulée dans le calme et sans violence.
Toutefois, le rapport précise « qu'un certain nombre de déficiences
ont été observées, en particulier l'utilisation abusive des ressources
d'Etat, et l'intervention de représentants et de partisans des
candidats dans le processus électoral ». Le rapport regrette par
ailleurs que les électeurs aient vu leur possibilité de choix limitée
par la décision de partis politiques de premier plan de ne pas
présenter de candidats. L'APCE a exhorté les autorités arméniennes à
pallier ces déficiences qui sapent la confiance de la population dans
le processus électoral, afin qu'elles ne se reproduisent plus lors de
futures élections, tant à l'échelon national que local ou régional.
Elle a également demandé aux autorités de mener des enquêtes sur
toutes les allégations de fraude électorale et d'agissements fautifs,
et de punir leurs auteurs. / Rapporté par l'ensemble de la presse
3. Le Prince Charles à Erevan fin mai ?/ Jamanak écrit à la « une »
que le Prince Charles pourrait se rendre à Erevan fin mai. Sa visite
serait organisée par l'ancien PM arménien, Armen Sarkissian, un proche
du Prince, actuellement résidant à Londres.
IV. Questions régionales
1. Nouvelle reconnaissance de l'indépendance du HK/ L'ensemble de la
presse se félicite de la reconnaissance de l'indépendance du HK par le
comté de Fresno, premier Comté de Californie à reconnaître le HK. Il
est possible que Sacramento fasse de même. Le Conseil de Surveillance
du Comté a par ailleurs appelé Washington à reconnaître la «
République du HK ». Trois États américains ont déjà reconnu le HK :
Rhode Island, Massachusetts et Maine.
2. Le Ministre des AE, Edouard Nalbandian, en visite officielle à
Moscou, le 25 avril, à l'invitation de son homologue russe / Hayastani
Hanrapetoutioun
V. France-Arménie
1. Explosion devant l'Ambassade de France en Lybie/ Azg reproduit la
déclaration du Ministre français Laurent Fabius et fait état de sa
visite en Lybie.
2. Valérie Boyer reçue à l'AN arménienne/ Hayastani Hanrapetoutioun et
Haykakan Jamanak rendent compte de la rencontre de la députée
française avec les membres du Groupe d'amitié France-Arménie, qui
l'ont vivement remerciée pour ses activités en faveur de l'Arménie.
Mme Boyer a évoqué la récente création d'un cercle d'amitié avec le
HK, dont elle est membre. Elle a regretté que la loi dont elle était à
l'origine ait été invalidée par le Conseil constitutionnel.
3. Les interviews de l'Ambassadeur de France à l'occasion de
l'anniversaire du Génocide/ Deux chaînes de télévision, ATV et
Kentron, ont diffusé un entretien avec l'Ambassadeur, qui a rappelé
que la France avait été le premier pays à reconnaître le Génocide
arménien par une loi, le 29 janvier 2001. L'ensemble des chaînes de
télévision ont par ailleurs retransmis l'interview de l'Ambassadeur
réalisée lors de la cérémonie au Mémorial du génocide, soulignant la
signification de cette commémoration pour la France.
Rédaction : Meri Hakobian
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Publié le : 26-04-2013
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France en Arménie le 25 avril 2013.
Ambassade de France en Arménie
Revue de la presse arménienne des 24 et 25 avril 2013
I. Commémoration du 98ème anniversaire du Génocide arménien
Des centaines de milliers de personnes ont convergé, toute la journée
du 24 avril vers le Monument du Génocide pour déposer des fleurs en
commémoration des événements de 1915. Les dirigeants arméniens, dont
le Président Sarkissian, le Président de l'AN, le PM, des Ministres,
des officiers de haut rang etc, ainsi que le corps diplomatique
accrédité en Arménie s'y sont rendus le matin. Les médias signalent la
présence de la députée française, Valérie Boyer, auteur de la
proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien,
invalidée ensuite par le Conseil constitutionnel. Les chaînes de
télévision ont abondamment rendu compte des manifestations organisées
à travers la France, dont celle à Paris en présence du Ministre de
l'Education nationale, M. Vincent Peillon.
Le soir du 23 avril, a eu lieu à Erevan, la retraite aux flambeaux
traditionnelle de milliers de jeunes organisée par le parti Dachnak.
Dans son message à la nation arménienne, le Président Sarkissian a
estimé qu'un peuple millénaire a été exterminé sur sa propre terre. «
Il est de notre devoir de témoigner et d'attirer l'attention de la
communauté internationale sur le fait que la négation, par la Turquie,
du Génocide constitue le prolongement direct de ce crime. Certains
nous proposent de ne pas rouvrir les blessures du passé et de regarder
en avant. A cela je réponds : Orhan Pamuk et Hrant Dink n'ont pas été
condamnés il y a cent ans, mais sous nos yeux ».
Les quotidiens reproduisent en outre la déclaration conjointe des
Catholicos Karékine II et de la Grande Maison de Cilicie, Aram I, qui
appellent la Turquie à reconnaître le Génocide arménien, à dédommager
le peuple arménien pour les pertes subies et l'atteinte à ses droits
nationaux, à restituer immédiatement au peuple arménien des centaines
d'églises, de lieux de culte et d'autres biens qui ont appartenu à
l'Eglise arménienne. Les deux Catholicos relèvent que l'on se
souviendra toujours avec reconnaissance de tous les peuples et Etats
ayant accueilli les rescapés du Génocide, ainsi que des Etats qui ont
fait preuve d'humanisme et de justice en reconnaissant le Génocide
arménien.
Et d'ajouter que l'Arménie ne compte aujourd'hui plus que 55 citoyens
rescapés du Génocide, dont 43 femmes, qui reçoivent à ce titre une
pension de l'Etat arménien (141 en 2011 et 250 en 2010).
2. Le Président Obama n'a pas prononcé le mot « génocide »/ Au grand
dam de la communauté arménienne des Etats-Unis et des membres
pro-arméniens du Congrès, le Président Obama s'est à nouveau refusé à
prononcer le mot « génocide », dans son message annuel à l'occasion du
24 avril. Il a à nouveau employé le terme de « Mets Yeghern » (Grand
Massacre). « J'ai toujours donné ma propre vision sur ce qui s'est
passé en 1915, et mon opinion n'a pas changé. Une complète, franche et
juste reconnaissance des faits est dans notre intérêt à tous. Les
nations se renforcent en reconnaissant les événements douloureux du
passé, pour jeter ainsi les bases d'un avenir plus juste et plus
tolérant », a-t-il déclaré. Rappelons qu'en 2008, encore candidat à
l'élection présidentielle, Barack Obama avait déclaré que « le
Génocide arménien est un fait largement documenté et prouvé » et que «
les Etats-Unis méritent un dirigeant qui ose parler du Génocide
arménien. J'ai l'intention d'être ce président ».
II. Politique intérieure
1. Une fusillade à Gumri fait un mort/ D'après les quotidiens, il
s'agirait d'un règlement de compte entre deux clans hostiles, l'un
proche de la famille de l'ancien maire de Gumri et l'autre d'un député
d'Arménie prospère. Une vingtaine de personnes, dont l'ancien maire et
son fils controversé, ont été conduites à la Police pour
interrogatoire, puis relchées, tandis que le neveu de l'ex-maire,
Vahé Ghoukassian, a été arrêté, suspecté de meurtre. Selon Haykakan
Jamanak, une ambiance de terreur règnerait dans la deuxième ville,
dont les habitants craindraient une vendetta de la part des proches de
la victime. Hraparak estime que cet incident traduit l'ambiance de «
tout permis » dont ont joui pendant de longues années les proches de
l'ancien maire.
2. Le conseil de Vartan Oskanian à son parti Arménie prospère/
L'ancien Ministre des AE a écrit sur son compte Facebook qu'Arménie
prospère, dont il est membre, aurait raison de se déclarer parti
d'opposition. Rappelons qu'Arménie prospère se présente comme une «
alternative » au pouvoir comme à l'opposition.
3. Contrôle au sein de la Police/ Jamanak croit disposer
d'informations « fiables » sur des contrôles au sein de la Police, en
vue d'identifier les fonctionnaires ou officiers de la Police
possédant des intérêts économiques. Selon ce quotidien, le chef de la
Police, Vladimir Gasparian, aurait l'intention de se débarrasser de
policiers se livrant à de telles activités. [Ces contrôles
interviennent suite au limogeage du chef de la police d'Erevan Nersès
Nazarian, qui, d'après des informations des médias, aurait été renvoyé
pour cause d'affairisme].
III. Relations extérieures
1. Rapport objectif ou partial ?/ L'ensemble de la presse rend compte
du rapport 2012 du Département d'Etat américain sur les droits de
l'Homme. Dans son chapitre relatif à l'Arménie, le rapport estime que
les problèmes majeurs en matière de droits de l'Homme demeurent les
manquements aux élections empêchant l'alternance, l'absence de
transparence au sein du Gouvernement, la corruption, l'absence d'un
système judiciaire indépendant. Le rapport évoque les élections
législatives du 6 mai 2012, soulignant leur « caractère frauduleux »,
l'utilisation des ressources d'Etat par le parti Républicain, des cas
de distribution de pots-de-vin, l'examen incomplet des plaintes et les
lacunes du Code électoral. Le rapport souligne que les médias ont
objectivement couvert la campagne électorale, mais que cette
objectivité n'a pas été respectée au-delà de la campagne. Un chapitre
entier est consacré à la corruption généralisée, en dépit des «
mesures restreintes » des autorités visant à punir les fonctionnaires
corrompus. Evoquant le système judiciaire, le rapport souligne qu'il
ne saurait être considéré comme indépendant et demeurerait sous le
contrôle du pouvoir exécutif. Le rapport évoque l'affaire Civilitas
comme un cas de représailles politiques. Le rapport du Département
d'Etat évoque en outre des cas de décès suspects au sein des forces
armées, des violations des droits des minorités religieuses et
sexuelles, des violences familiales etc. Le parti Républicain a
qualifié ce rapport de « partial ». Le porte-parole du MAE, Tigran
Balayan, a quant à lui, déclaré qu'en dépit de divers rapports, les
autorités arméniennes sont décidées à poursuivre les réformes
démocratiques.
2. Le rapport du Conseil de l'Europe sur les élections présidentielles
en Arménie/ Selon un rapport publié par Karin Woldseth, chef de la
mission d'observation de l'APCE aux élections du 18 février, « le
scrutin présidentiel a été, dans l'ensemble, bien administré et s'est
caractérisé par le respect des libertés fondamentales ». Le rapport
salue notamment le fait que les candidats aient pu faire campagne sans
entrave, que les médias publics aient assuré une couverture équilibrée
et que l'élection se soit déroulée dans le calme et sans violence.
Toutefois, le rapport précise « qu'un certain nombre de déficiences
ont été observées, en particulier l'utilisation abusive des ressources
d'Etat, et l'intervention de représentants et de partisans des
candidats dans le processus électoral ». Le rapport regrette par
ailleurs que les électeurs aient vu leur possibilité de choix limitée
par la décision de partis politiques de premier plan de ne pas
présenter de candidats. L'APCE a exhorté les autorités arméniennes à
pallier ces déficiences qui sapent la confiance de la population dans
le processus électoral, afin qu'elles ne se reproduisent plus lors de
futures élections, tant à l'échelon national que local ou régional.
Elle a également demandé aux autorités de mener des enquêtes sur
toutes les allégations de fraude électorale et d'agissements fautifs,
et de punir leurs auteurs. / Rapporté par l'ensemble de la presse
3. Le Prince Charles à Erevan fin mai ?/ Jamanak écrit à la « une »
que le Prince Charles pourrait se rendre à Erevan fin mai. Sa visite
serait organisée par l'ancien PM arménien, Armen Sarkissian, un proche
du Prince, actuellement résidant à Londres.
IV. Questions régionales
1. Nouvelle reconnaissance de l'indépendance du HK/ L'ensemble de la
presse se félicite de la reconnaissance de l'indépendance du HK par le
comté de Fresno, premier Comté de Californie à reconnaître le HK. Il
est possible que Sacramento fasse de même. Le Conseil de Surveillance
du Comté a par ailleurs appelé Washington à reconnaître la «
République du HK ». Trois États américains ont déjà reconnu le HK :
Rhode Island, Massachusetts et Maine.
2. Le Ministre des AE, Edouard Nalbandian, en visite officielle à
Moscou, le 25 avril, à l'invitation de son homologue russe / Hayastani
Hanrapetoutioun
V. France-Arménie
1. Explosion devant l'Ambassade de France en Lybie/ Azg reproduit la
déclaration du Ministre français Laurent Fabius et fait état de sa
visite en Lybie.
2. Valérie Boyer reçue à l'AN arménienne/ Hayastani Hanrapetoutioun et
Haykakan Jamanak rendent compte de la rencontre de la députée
française avec les membres du Groupe d'amitié France-Arménie, qui
l'ont vivement remerciée pour ses activités en faveur de l'Arménie.
Mme Boyer a évoqué la récente création d'un cercle d'amitié avec le
HK, dont elle est membre. Elle a regretté que la loi dont elle était à
l'origine ait été invalidée par le Conseil constitutionnel.
3. Les interviews de l'Ambassadeur de France à l'occasion de
l'anniversaire du Génocide/ Deux chaînes de télévision, ATV et
Kentron, ont diffusé un entretien avec l'Ambassadeur, qui a rappelé
que la France avait été le premier pays à reconnaître le Génocide
arménien par une loi, le 29 janvier 2001. L'ensemble des chaînes de
télévision ont par ailleurs retransmis l'interview de l'Ambassadeur
réalisée lors de la cérémonie au Mémorial du génocide, soulignant la
signification de cette commémoration pour la France.
Rédaction : Meri Hakobian