QUESTIONS SUR L'OPACITE DU FINANCEMENT DES ONG
Le personnel du President Serge Sarkissian a alloue quelque 500
millions de drams (1,2 million de dollars) de subventions a trois
dizaines d'organisations non gouvernementales qui ont generalement
evite de faire connaître leurs activites, y compris celles ayant
soi-disant trait a la defense des droits de l'homme.
Le Centre pour la liberte de l'information base a Erevan a obtenu des
informations detaillees sur le financement, accorde pour la periode
2010-2012, du ministère des Finances armenien. Celui-ci devait le
rendre public en conformite avec la legislation sur la liberte de
l'information en l'Armenie.
Pratiquement , c'est au contraire l'opacite qui a prevalu sur 31
recipiendaires des bourses presidentielles. Les donnees du gouvernement
montrent que bon nombre d'entre elles ont ete creees et enregistrees
auprès du ministère de la Justice peu de temps avant de recevoir un
financement de l'Etat.
Selon Arman Saghatelian, le secretaire de presse de Sarkissian, les
decisions concernant le financement ont ete faites par une equipe de
fonctionnaires, de representants de l'administration presidentielle
et " d'organisations partenaires." Dans ses observations ecrites
au service armenien de RFE / RL (Azatutyun.am) envoye la semaine
dernière, Saghatelian a declare que ce " groupe de suivi " a supervise
l'utilisation des subventions presidentielles. Et a explique qu'il
se penche actuellement sur les moyens de rendre l'aide de l'Etat a
la societe civile plus " axee sur les programmes et orientee vers
le developpement."
Une de ces ONG, appelee " Developpement et d'Integration ", a beneficie
de la plus grande part de cette aide. En 2011-2012, elle a recu six
subventions totalisant près de 75 millions de drams. Elle compte
parmi ses fondateurs Levon Martirosian, un depute pro-gouvernemental
qui a travaille comme assistant du president Sarkissian avant d'etre
elu au Parlement en mai 2012.
Pratiquement rien on ne connait rien sur les activites de "
Developpement et Integration ". Et il en va de meme pour presque tous
les autres beneficiaires de subventions. Six d'entre eux comptent la
meme personne, Suren Barseghian, parmi leurs fondateurs.
Suse Doydoyan, directrice du Centre pour la Liberte de l'Information,
a declare qu'elle a tente en vain d'obtenir des informations sur le
travail de ces 31 ONG. " C'est surprenant, car de nos jours toutes
les organisations sont interessees a communique autant que possible
sur leurs activites ", s'est etonne Doydoyan au service armenien de
RFE / RL. " Or, ces ONG cherchent a rester dans l'ombre. "
Meme les localiser n'est pas une tâche facile. Deux d'entre elles,
l'autoproclame groupe droits de l'homme Arbanyak (satellite) et
l'organisation " Pays de la jeunesse " pretendument en faveur des
soins de sante sont enregistres a la meme adresse. Un journaliste de
RFE / RL a decouvert que leurs supposes locaux situes dans un immeuble
de bureaux du centre de Erevan sont vides. Une femme qui travaille
la-bas et qui se presente comme la gestionnaire de l'immeuble a
declare n'avoir jamais entendu parler de ces organisations.
Une autre ONG soutenue par la presidence " Generation eduquee "
pretendait avoir un bureau dans la meme rue du centre-ville. Il
s'avère que c'est un appartement vide. Les residents de l'immeuble
n'etaient pas au courant de l'existence de " Generation eduquee ". "
Je n'ai jamais entendu ce nom auparavant ", a declare un voisin.
Cette opacite montre un contraste frappant avec les activites des
ONG de grandes envergures les plus connues de l'Armenie qui sont
financees, en règle generale, par les gouvernements occidentaux,
des organisations internationales et les fondations privees etrangères.
Beaucoup d'entre elles sont engages dans la defense des droits
civiques, critiquant regulièrement le gouvernement.
Levon Barseghian est un vieux militant prodemocratie qui dirige
un de ces groupes, le Club Asparez des journalistes de Gyumri. "On
ne sait pas comment les ONG nouvellement creees pouvaient obtenir
aussi rapidement des financements de l'Etat ", a-t-il commente. "
Il y avait peu de sensibilisation du public a leurs activites."
Boris Navasardian, le president du Yerevan Press Club, lie cette
question au problème du manque general de transparence dans les
differents appels d'offres et de financement administres par des
organismes d'Etat armenien. " Nous savons comment les offres publiques
sont gerees ", a-t-il indique. "Les subventions sont distribuees de
la meme manière."
" Nous voulons que les activites de la societe civile d'etre aussi
transparente que possible " a ajoute Navasardian.
mardi 30 avril 2013, Ara ©armenews.com
Le personnel du President Serge Sarkissian a alloue quelque 500
millions de drams (1,2 million de dollars) de subventions a trois
dizaines d'organisations non gouvernementales qui ont generalement
evite de faire connaître leurs activites, y compris celles ayant
soi-disant trait a la defense des droits de l'homme.
Le Centre pour la liberte de l'information base a Erevan a obtenu des
informations detaillees sur le financement, accorde pour la periode
2010-2012, du ministère des Finances armenien. Celui-ci devait le
rendre public en conformite avec la legislation sur la liberte de
l'information en l'Armenie.
Pratiquement , c'est au contraire l'opacite qui a prevalu sur 31
recipiendaires des bourses presidentielles. Les donnees du gouvernement
montrent que bon nombre d'entre elles ont ete creees et enregistrees
auprès du ministère de la Justice peu de temps avant de recevoir un
financement de l'Etat.
Selon Arman Saghatelian, le secretaire de presse de Sarkissian, les
decisions concernant le financement ont ete faites par une equipe de
fonctionnaires, de representants de l'administration presidentielle
et " d'organisations partenaires." Dans ses observations ecrites
au service armenien de RFE / RL (Azatutyun.am) envoye la semaine
dernière, Saghatelian a declare que ce " groupe de suivi " a supervise
l'utilisation des subventions presidentielles. Et a explique qu'il
se penche actuellement sur les moyens de rendre l'aide de l'Etat a
la societe civile plus " axee sur les programmes et orientee vers
le developpement."
Une de ces ONG, appelee " Developpement et d'Integration ", a beneficie
de la plus grande part de cette aide. En 2011-2012, elle a recu six
subventions totalisant près de 75 millions de drams. Elle compte
parmi ses fondateurs Levon Martirosian, un depute pro-gouvernemental
qui a travaille comme assistant du president Sarkissian avant d'etre
elu au Parlement en mai 2012.
Pratiquement rien on ne connait rien sur les activites de "
Developpement et Integration ". Et il en va de meme pour presque tous
les autres beneficiaires de subventions. Six d'entre eux comptent la
meme personne, Suren Barseghian, parmi leurs fondateurs.
Suse Doydoyan, directrice du Centre pour la Liberte de l'Information,
a declare qu'elle a tente en vain d'obtenir des informations sur le
travail de ces 31 ONG. " C'est surprenant, car de nos jours toutes
les organisations sont interessees a communique autant que possible
sur leurs activites ", s'est etonne Doydoyan au service armenien de
RFE / RL. " Or, ces ONG cherchent a rester dans l'ombre. "
Meme les localiser n'est pas une tâche facile. Deux d'entre elles,
l'autoproclame groupe droits de l'homme Arbanyak (satellite) et
l'organisation " Pays de la jeunesse " pretendument en faveur des
soins de sante sont enregistres a la meme adresse. Un journaliste de
RFE / RL a decouvert que leurs supposes locaux situes dans un immeuble
de bureaux du centre de Erevan sont vides. Une femme qui travaille
la-bas et qui se presente comme la gestionnaire de l'immeuble a
declare n'avoir jamais entendu parler de ces organisations.
Une autre ONG soutenue par la presidence " Generation eduquee "
pretendait avoir un bureau dans la meme rue du centre-ville. Il
s'avère que c'est un appartement vide. Les residents de l'immeuble
n'etaient pas au courant de l'existence de " Generation eduquee ". "
Je n'ai jamais entendu ce nom auparavant ", a declare un voisin.
Cette opacite montre un contraste frappant avec les activites des
ONG de grandes envergures les plus connues de l'Armenie qui sont
financees, en règle generale, par les gouvernements occidentaux,
des organisations internationales et les fondations privees etrangères.
Beaucoup d'entre elles sont engages dans la defense des droits
civiques, critiquant regulièrement le gouvernement.
Levon Barseghian est un vieux militant prodemocratie qui dirige
un de ces groupes, le Club Asparez des journalistes de Gyumri. "On
ne sait pas comment les ONG nouvellement creees pouvaient obtenir
aussi rapidement des financements de l'Etat ", a-t-il commente. "
Il y avait peu de sensibilisation du public a leurs activites."
Boris Navasardian, le president du Yerevan Press Club, lie cette
question au problème du manque general de transparence dans les
differents appels d'offres et de financement administres par des
organismes d'Etat armenien. " Nous savons comment les offres publiques
sont gerees ", a-t-il indique. "Les subventions sont distribuees de
la meme manière."
" Nous voulons que les activites de la societe civile d'etre aussi
transparente que possible " a ajoute Navasardian.
mardi 30 avril 2013, Ara ©armenews.com