LES KURDES DE PARIS CRIENT LEUR COLERE PRES DE LA GARE DU NORD
Stephane
armenews.com
vendredi 11 janvier 2013
Aussitôt annonce le meurtre de trois militantes kurdes a Paris,
des centaines de Kurdes se sont presses jeudi devant les lieux du
crime dans un quartier où ils sont fortement implantes, scandant des
slogans pro-PKK et anti-turcs.
Arrivee peu a peu en debut de matinee, après avoir appris la nouvelle,
la foule, très majoritairement masculine, s'est d'abord massee sur
le trottoir, rue Lafayette près de la gare du Nord, avant de deborder
sur la chaussee et d'interrompre la circulation, sous la surveillance
de policiers et de gendarmes en tenue anti-emeute.
Encadres par des membres d'associations kurdes de France ayant forme
un service d'ordre equipe de gilets de couleur, les manifestants
scandent des slogans comme "Les martyrs ne meurent jamais ! Elles
ne sont pas mortes !", "Nous sommes tous PKK !", "Turquie assassin,
Hollande complice !" ou "Honte a la justice francaise !". Ils agitent
des drapeaux du PKK et d'autres a l'effigie de son chef charismatique
emprisonne en Turquie, Abdullah Ocalan.
La colère et l'indignation se lit dans tous les regards. Devant une
porte cochère, des femmes aux yeux rougis par les larmes se soutiennent
mutuellement, avant que l'une d'elles se mette a hurler : "Turquie
fasciste !" "C'est une vraie tragedie pour les Kurdes", assure Reax
Edip Gultekin, 32 ans, en France depuis douze ans. "Depuis des annees,
on nous assassine, on nous massacre. Ces personnes qui ont ete tuees,
ce n'est pas n'importe qui, ce sont des refugies politiques. Si elles
sont assassinees aujourd'hui, ca nous inquiète.
Ca veut dire que meme dans un pays comme la France, on n'est plus
protege". Gule Contay, emue aux larmes, etait amie avec la plus
jeune des victimes. "Je ne sais pas quoi dire, je suis effondree,
je n'arrive pas a comprendre", dit-elle.
"C'etaient des personnes qui se devouaient pour les Kurdes. Elles
etaient la voix des Kurdes en France et en Europe".
Dans un communique distribue sur place, la Federation des associations
kurdes en France a appele "tous les Kurdes d'Europe a se rassembler
a Paris pour denoncer cette attaque".
Vite recuperees sur internet, les photos des trois victimes ont ete
imprimees sous forme de vignettes que les manifestants epinglent sur
leurs poitrines.
Les cris et les slogans redoublent d'intensite quand les trois corps,
drapes dans des housses bleues, sont evacues des locaux du Centre
d'information de Kurdistan, au premier etage d'un immeuble sans
plaque, vers l'institut medico-legal de Paris a bord de fourgonnettes
mortuaires de la ville de Paris.
Derrière une banderole sur laquelle etait ecrit, en kurde : "Nous nous
vengerons", les manifestants sont partis en cortège vers le siège de
la federation des associations kurdes de France, dans la rue d'Enghien
voisine, où ils se sont rassembles et ont ecoute des responsables de
la communaute qui s'adressaient a eux dans des porte-voix, avant de
se disperser dans le calme vers 13H00.
vendredi 11 janvier 2013, Stephane ©armenews.com
Stephane
armenews.com
vendredi 11 janvier 2013
Aussitôt annonce le meurtre de trois militantes kurdes a Paris,
des centaines de Kurdes se sont presses jeudi devant les lieux du
crime dans un quartier où ils sont fortement implantes, scandant des
slogans pro-PKK et anti-turcs.
Arrivee peu a peu en debut de matinee, après avoir appris la nouvelle,
la foule, très majoritairement masculine, s'est d'abord massee sur
le trottoir, rue Lafayette près de la gare du Nord, avant de deborder
sur la chaussee et d'interrompre la circulation, sous la surveillance
de policiers et de gendarmes en tenue anti-emeute.
Encadres par des membres d'associations kurdes de France ayant forme
un service d'ordre equipe de gilets de couleur, les manifestants
scandent des slogans comme "Les martyrs ne meurent jamais ! Elles
ne sont pas mortes !", "Nous sommes tous PKK !", "Turquie assassin,
Hollande complice !" ou "Honte a la justice francaise !". Ils agitent
des drapeaux du PKK et d'autres a l'effigie de son chef charismatique
emprisonne en Turquie, Abdullah Ocalan.
La colère et l'indignation se lit dans tous les regards. Devant une
porte cochère, des femmes aux yeux rougis par les larmes se soutiennent
mutuellement, avant que l'une d'elles se mette a hurler : "Turquie
fasciste !" "C'est une vraie tragedie pour les Kurdes", assure Reax
Edip Gultekin, 32 ans, en France depuis douze ans. "Depuis des annees,
on nous assassine, on nous massacre. Ces personnes qui ont ete tuees,
ce n'est pas n'importe qui, ce sont des refugies politiques. Si elles
sont assassinees aujourd'hui, ca nous inquiète.
Ca veut dire que meme dans un pays comme la France, on n'est plus
protege". Gule Contay, emue aux larmes, etait amie avec la plus
jeune des victimes. "Je ne sais pas quoi dire, je suis effondree,
je n'arrive pas a comprendre", dit-elle.
"C'etaient des personnes qui se devouaient pour les Kurdes. Elles
etaient la voix des Kurdes en France et en Europe".
Dans un communique distribue sur place, la Federation des associations
kurdes en France a appele "tous les Kurdes d'Europe a se rassembler
a Paris pour denoncer cette attaque".
Vite recuperees sur internet, les photos des trois victimes ont ete
imprimees sous forme de vignettes que les manifestants epinglent sur
leurs poitrines.
Les cris et les slogans redoublent d'intensite quand les trois corps,
drapes dans des housses bleues, sont evacues des locaux du Centre
d'information de Kurdistan, au premier etage d'un immeuble sans
plaque, vers l'institut medico-legal de Paris a bord de fourgonnettes
mortuaires de la ville de Paris.
Derrière une banderole sur laquelle etait ecrit, en kurde : "Nous nous
vengerons", les manifestants sont partis en cortège vers le siège de
la federation des associations kurdes de France, dans la rue d'Enghien
voisine, où ils se sont rassembles et ont ecoute des responsables de
la communaute qui s'adressaient a eux dans des porte-voix, avant de
se disperser dans le calme vers 13H00.
vendredi 11 janvier 2013, Stephane ©armenews.com