IRAK
Irak : 42 morts dans des attentats, la ville disputée de Kirkouk ensanglantée
Au moins 42 personnes ont été tuées et 245 blessées au cours d'une
vague d'attentats mercredi qui a notamment ensanglanté Bagdad et deux
villes du nord de l'Irak au centre d'une pre dispute entre le
gouvernement central et la région autonome du Kurdistan.
Ces nouvelles violences risquent d'accentuer encore un peu plus les
tensions entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et ses
détracteurs sunnites, à l'origine de manifestations depuis trois
semaines.
A Kirkouk et Touz Khourmatou, toutes deux peuplées d'Arabes, Kurdes et
Turkmènes, trois attentats visant des partis kurdes ont tué au moins
31 personnes.
Les deux villes font partie d'une bande de territoire que revendiquent
tant le gouvernement fédéral que le Kurdistan irakien.
Pour nombre de diplomates et de dirigeants, ces tensions, alimentées
en outre par des différends liés à l'exploitation pétrolière au
Kurdistan, représentent à long terme la plus forte menace pour la
stabilité du pays.
Martin Kobler, représentant des Nations unies en Irak, a condamné les
attaques et exhorté les dirigeants `à oeuvrer sans tarder à calmer la
situation`.
A Kirkouk, au moins 26 personnes ont été tuées et 190 blessées dans
deux attentats, selon Sadiq Omar Rassoul, chef des services sanitaires
de la province.
Lors de la première attaque, un kamikaze a fait exploser une voiture
piégée non loin d'un complexe appartenant au Parti démocratique du
Kurdistan (PDK) du président de la région, Massoud Barzani.
Un second attentat, également à la voiture piégée, s'est ensuite
produit à 500 mètres de là. Il visait un responsable local du PDK,
Mohammed Kamal.
Al-Qaïda soupçonné
Plus au sud, à Touz Khourmatou, cinq civils ont été tués et 40
personnes blessées dans l'explosion d'une voiture piégée, également
conduite par un kamikaze. L'attaque s'est produite à proximité de
locaux de l'Union patriotique du Kurdistan du président irakien Jalal
Talabani.
Les attentats n'ont pas été revendiqués, mais l'Etat islamique d'Irak,
branche d'Al-Qaïda dans le pays, mène régulièrement des attaques dans
l'espoir de déstabiliser le gouvernement et d'attiser les tensions
religieuses.
A Bagdad, cinq attaques distinctes ont fait six morts. Et à Baïji,
Tikrit et Hawija, situées au nord de la capitale, des attentats ont
fait cinq morts.
Il s'agit de la vague de violence la plus meurtrière en Irak depuis le
17 décembre.
Elle survient au lendemain de l'assassinat d'Aïfan Saadoune al-Issawi,
un député sunnite engagé dans la lutte contre Al-Qaïda aux côtés des
milices Sahwa (Le réveil, en arabe).
Ses funérailles ont eu lieu dans la matinée près de Fallouja, son fief
électoral et bastion de la grogne anti-gouvernementale.
Son cercueil, placé sur une voiture, était recouvert du drapeau
irakien et a été suivi jusqu'au cimetière par plusieurs centaines de
personnes.
Malgré des mesures de sécurité renforcées, un engin explosif improvisé
a explosé juste avant le passage du convoi, blessant une personne.
La mort de M. Issawi enflamme un peu plus la grave crise politique qui
met aux prises Nouri al-Maliki et le bloc laïque Iraqiya, membre du
gouvernement mais très critique.
Depuis fin décembre, la minorité sunnite organise des manifestations
pour dénoncer sa `marginalisation` par le gouvernement de M. Maliki.
Elle réclame la libération de prisonniers ainsi que l'abrogation des
lois antiterroristes dont elle estime faire les frais.
Dans un nouveau geste d'apaisement, le vice-Premier ministre Hussein
Chahristani a annoncé mercredi la libération de 70 prisonniers
injustement incarcérés, après que 335 ont été relchés depuis la
semaine dernière. `Nous allons continuer à ce rythme chaque jour`,
a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
samedi 19 janvier 2013,
Stéphane ©armenews.com
Irak : 42 morts dans des attentats, la ville disputée de Kirkouk ensanglantée
Au moins 42 personnes ont été tuées et 245 blessées au cours d'une
vague d'attentats mercredi qui a notamment ensanglanté Bagdad et deux
villes du nord de l'Irak au centre d'une pre dispute entre le
gouvernement central et la région autonome du Kurdistan.
Ces nouvelles violences risquent d'accentuer encore un peu plus les
tensions entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et ses
détracteurs sunnites, à l'origine de manifestations depuis trois
semaines.
A Kirkouk et Touz Khourmatou, toutes deux peuplées d'Arabes, Kurdes et
Turkmènes, trois attentats visant des partis kurdes ont tué au moins
31 personnes.
Les deux villes font partie d'une bande de territoire que revendiquent
tant le gouvernement fédéral que le Kurdistan irakien.
Pour nombre de diplomates et de dirigeants, ces tensions, alimentées
en outre par des différends liés à l'exploitation pétrolière au
Kurdistan, représentent à long terme la plus forte menace pour la
stabilité du pays.
Martin Kobler, représentant des Nations unies en Irak, a condamné les
attaques et exhorté les dirigeants `à oeuvrer sans tarder à calmer la
situation`.
A Kirkouk, au moins 26 personnes ont été tuées et 190 blessées dans
deux attentats, selon Sadiq Omar Rassoul, chef des services sanitaires
de la province.
Lors de la première attaque, un kamikaze a fait exploser une voiture
piégée non loin d'un complexe appartenant au Parti démocratique du
Kurdistan (PDK) du président de la région, Massoud Barzani.
Un second attentat, également à la voiture piégée, s'est ensuite
produit à 500 mètres de là. Il visait un responsable local du PDK,
Mohammed Kamal.
Al-Qaïda soupçonné
Plus au sud, à Touz Khourmatou, cinq civils ont été tués et 40
personnes blessées dans l'explosion d'une voiture piégée, également
conduite par un kamikaze. L'attaque s'est produite à proximité de
locaux de l'Union patriotique du Kurdistan du président irakien Jalal
Talabani.
Les attentats n'ont pas été revendiqués, mais l'Etat islamique d'Irak,
branche d'Al-Qaïda dans le pays, mène régulièrement des attaques dans
l'espoir de déstabiliser le gouvernement et d'attiser les tensions
religieuses.
A Bagdad, cinq attaques distinctes ont fait six morts. Et à Baïji,
Tikrit et Hawija, situées au nord de la capitale, des attentats ont
fait cinq morts.
Il s'agit de la vague de violence la plus meurtrière en Irak depuis le
17 décembre.
Elle survient au lendemain de l'assassinat d'Aïfan Saadoune al-Issawi,
un député sunnite engagé dans la lutte contre Al-Qaïda aux côtés des
milices Sahwa (Le réveil, en arabe).
Ses funérailles ont eu lieu dans la matinée près de Fallouja, son fief
électoral et bastion de la grogne anti-gouvernementale.
Son cercueil, placé sur une voiture, était recouvert du drapeau
irakien et a été suivi jusqu'au cimetière par plusieurs centaines de
personnes.
Malgré des mesures de sécurité renforcées, un engin explosif improvisé
a explosé juste avant le passage du convoi, blessant une personne.
La mort de M. Issawi enflamme un peu plus la grave crise politique qui
met aux prises Nouri al-Maliki et le bloc laïque Iraqiya, membre du
gouvernement mais très critique.
Depuis fin décembre, la minorité sunnite organise des manifestations
pour dénoncer sa `marginalisation` par le gouvernement de M. Maliki.
Elle réclame la libération de prisonniers ainsi que l'abrogation des
lois antiterroristes dont elle estime faire les frais.
Dans un nouveau geste d'apaisement, le vice-Premier ministre Hussein
Chahristani a annoncé mercredi la libération de 70 prisonniers
injustement incarcérés, après que 335 ont été relchés depuis la
semaine dernière. `Nous allons continuer à ce rythme chaque jour`,
a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
samedi 19 janvier 2013,
Stéphane ©armenews.com