REVUE DE PRESSE
Droits de l'homme : L'Unesco sensibilise les médias sur la prévention
des génocides
De Paris et en relation avec les bureaux de Dakar, Kinshasa,
Libreville et Yaoundé, l'Unesco, en collaboration avec le Mémorial de
la Shoa, a organisé une vidéoconférence autour du thème : « Médias et
génocide - Réflexions sur l'Holocauste ». Une rencontre qui a insisté
sur le rôle et la responsabilité des professionnels des médias face
aux violations massives des droits humains. En toile de fond, le
prétexte pour lancer le débat était cet exposé fait sur différentes
pages sombres de l'histoire de l'humanité. Celles-ci vont de
l'Holocauste au génocide du Rwanda en passant par l'extermination en
Arménie, comme expliqué par l'historien Yves Ternon depuis Paris. Ce
dernier, chirurgien et historien, s'est appesanti sur le travail des
médias dans l'accomplissement de ce qu'il appelle « la bêtise humaine
composée de ce qui s'est fait avec les Juifs, les Tutsi et aussi les
Arméniens ». Il a, d'un autre côté, évoqué la propagande nazie par le
truchement des médias et autres tenanciers de la supériorité de race.
Un dessein qui visait, selon lui, à préparer l'opinion afin que toutes
les exactions à mener soient rendues légales. A travers la presse,
explique Yves Ternon, ainsi qu'avec la cinématographie, « des hommes
des médias, par leur travail, ont appelé à la destruction d'autres
individus ». Avant cet exposé du spécialiste, M. Qian Tang, le
sous-directeur général pour l'éducation de l'Unesco, depuis Paris, a
insisté sur l'importance de la sensibilisation des médias pour la
lutte contre les génocides. De son point de vue, il est nécessaire
d'enseigner l'Holocauste dans les établissements pour faire comprendre
cette page sombre de l'histoire de l'humanité. A ses côtés, Karel
Francapane, administrateur de projet, section Education pour la paix
et les droits de l'homme de l'Unesco, a rappelé, en campant le débat,
qu'il n'est pas seulement question de commémorer la tragédie de
l'Holocauste. Mais il faudrait « regarder vers l'avenir, sensibiliser
surtout les médias et les mettre face à leurs responsabilités ».
L'Holocauste, une tche noire de l'histoire Cette rencontre devait
aborder, pour une grande part, la tragédie juive. Ce que fit Jacques
Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoa. En présentant son « Ong
créée depuis 1943 pendant la 2nde guerre mondiale », il a expliqué le
but du Mémorial, qui est de permettre à ceux qui ont survécu de
raconter tout ce qu'ils ont enduré. Aussi, il a profité de cette
vidéoconférence pour se souvenir du rôle joué par la France durant
l'Holocauste avec ces 76.000 déportés dont 14.000 enfants. Ce livre
douloureux de l'histoire de l'humanité ré-ouvert, ce fut le tour de la
rescapée Ginette Kolinka de raconter son histoire. Cette femme de 88
ans a vécu l'enfer durant les 15 mois passés au camp de concentration
et d'extermination allemand d'Auschwitz-Birkenau. Avec force détail,
la petite fille qu'elle était s'est vu séparer de sa famille et vivait
dans la crainte perpétuelle de passer dans les crématoires allemands
ou de se faire gazer au « zyklon B ». Aujourd'hui encore plus, elle se
pose une seule question : « Pourquoi toute cette haine ? ». En
concluant les débats avec la réaction de différents journalistes des
bureaux de Dakar, Kinshasa, Libreville et Yaoundé, Mme Ann-Thérèse
N'Dong-Jatta, directrice du bureau de Dakar de l'Unesco pour
l'éducation en Afrique, tout en remerciant les différents
participants, a souligné l'importance de cette rencontre. Pour elle, «
les journalistes doivent jouer un rôle important dans la prévention
des génocides ».
Amadou Maguette NDAW
http://www.lesoleil.sn/index.php
?option=com_content&view=article&id=24936
:droits-de-lhomme - lunesco-sensibilise-les-medias-sur-la-prevention-des-genocides-&catid=157
:culture&Itemid=109
dimanche 27 janvier 2013,
Stéphane ©armenews.com
Droits de l'homme : L'Unesco sensibilise les médias sur la prévention
des génocides
De Paris et en relation avec les bureaux de Dakar, Kinshasa,
Libreville et Yaoundé, l'Unesco, en collaboration avec le Mémorial de
la Shoa, a organisé une vidéoconférence autour du thème : « Médias et
génocide - Réflexions sur l'Holocauste ». Une rencontre qui a insisté
sur le rôle et la responsabilité des professionnels des médias face
aux violations massives des droits humains. En toile de fond, le
prétexte pour lancer le débat était cet exposé fait sur différentes
pages sombres de l'histoire de l'humanité. Celles-ci vont de
l'Holocauste au génocide du Rwanda en passant par l'extermination en
Arménie, comme expliqué par l'historien Yves Ternon depuis Paris. Ce
dernier, chirurgien et historien, s'est appesanti sur le travail des
médias dans l'accomplissement de ce qu'il appelle « la bêtise humaine
composée de ce qui s'est fait avec les Juifs, les Tutsi et aussi les
Arméniens ». Il a, d'un autre côté, évoqué la propagande nazie par le
truchement des médias et autres tenanciers de la supériorité de race.
Un dessein qui visait, selon lui, à préparer l'opinion afin que toutes
les exactions à mener soient rendues légales. A travers la presse,
explique Yves Ternon, ainsi qu'avec la cinématographie, « des hommes
des médias, par leur travail, ont appelé à la destruction d'autres
individus ». Avant cet exposé du spécialiste, M. Qian Tang, le
sous-directeur général pour l'éducation de l'Unesco, depuis Paris, a
insisté sur l'importance de la sensibilisation des médias pour la
lutte contre les génocides. De son point de vue, il est nécessaire
d'enseigner l'Holocauste dans les établissements pour faire comprendre
cette page sombre de l'histoire de l'humanité. A ses côtés, Karel
Francapane, administrateur de projet, section Education pour la paix
et les droits de l'homme de l'Unesco, a rappelé, en campant le débat,
qu'il n'est pas seulement question de commémorer la tragédie de
l'Holocauste. Mais il faudrait « regarder vers l'avenir, sensibiliser
surtout les médias et les mettre face à leurs responsabilités ».
L'Holocauste, une tche noire de l'histoire Cette rencontre devait
aborder, pour une grande part, la tragédie juive. Ce que fit Jacques
Fredj, le directeur du Mémorial de la Shoa. En présentant son « Ong
créée depuis 1943 pendant la 2nde guerre mondiale », il a expliqué le
but du Mémorial, qui est de permettre à ceux qui ont survécu de
raconter tout ce qu'ils ont enduré. Aussi, il a profité de cette
vidéoconférence pour se souvenir du rôle joué par la France durant
l'Holocauste avec ces 76.000 déportés dont 14.000 enfants. Ce livre
douloureux de l'histoire de l'humanité ré-ouvert, ce fut le tour de la
rescapée Ginette Kolinka de raconter son histoire. Cette femme de 88
ans a vécu l'enfer durant les 15 mois passés au camp de concentration
et d'extermination allemand d'Auschwitz-Birkenau. Avec force détail,
la petite fille qu'elle était s'est vu séparer de sa famille et vivait
dans la crainte perpétuelle de passer dans les crématoires allemands
ou de se faire gazer au « zyklon B ». Aujourd'hui encore plus, elle se
pose une seule question : « Pourquoi toute cette haine ? ». En
concluant les débats avec la réaction de différents journalistes des
bureaux de Dakar, Kinshasa, Libreville et Yaoundé, Mme Ann-Thérèse
N'Dong-Jatta, directrice du bureau de Dakar de l'Unesco pour
l'éducation en Afrique, tout en remerciant les différents
participants, a souligné l'importance de cette rencontre. Pour elle, «
les journalistes doivent jouer un rôle important dans la prévention
des génocides ».
Amadou Maguette NDAW
http://www.lesoleil.sn/index.php
?option=com_content&view=article&id=24936
:droits-de-lhomme - lunesco-sensibilise-les-medias-sur-la-prevention-des-genocides-&catid=157
:culture&Itemid=109
dimanche 27 janvier 2013,
Stéphane ©armenews.com