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Europalia 2015 Honore La Turquie Negationniste

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    EUROPALIA 2015 HONORE LA TURQUIE NéGATIONNISTE

    http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=74128
    Publié le : 04-07-2013

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Alors que toutes les
    forces démocratiques du monde se préparent déja a la commémoration
    du 100e anniversaire du génocide des Arméniens, les dirigeants
    néo-ottomans de la Turquie persistent toujours dans la négation
    de ce crime honteux commis par l'Empire ottoman sur les terres qui
    étaient la mère patrie arménienne. Sans tenir compte du fait que
    l'an 2015 est le centenaire du premier génocide du 20e siècle, le
    Conseil d'administration d'Europalia International a décidé le 23
    mai 2013 de consacrer Europalia 2015 a la Turquie". (...) Tout n'est
    pas perdu cependant : "Comme souligné par la Libre Belgique du 28
    mai 2013, Europalia avait dÃ" interrompre en mars 1995 l'organisation
    de l'édition 96 consacrée a la Turquie en raison du "manque de
    respect de la Turquie dans le programme de la diversité culturelle,
    en ce compris la dimension kurde". Puisque de toute évidence, la
    politique négationniste étatique de la Turquie n'a pas suffit a
    différer le choix de ce pays pour Europalia 2015, il est a souhaiter
    - au vu des récents manquements démocratiques du régime d'Ankara,
    largement démontrés par la répression meurtrière a l'encontre la
    contestation lancée place Taksim le 31 mai dernier - que le Conseil
    d'administration d'Europalia International reviendra sur cette
    décision insultante pour les millions de victimes de génocide et
    leurs descendants. Le Collectif VAN vous présente cette information
    mise en ligne sur le site Info-Turk le mercredi 3 juillet 2013.

    © Imga Globe

    Info-Turk

    Europalia 2015 a la Turquie qui persiste dans la négation du
    génocide 1915

    Alors que toutes les forces démocratiques du monde se préparent déja
    a la commémoration du 100e anniversaire du génocide des Arméniens,
    les dirigeants néo-ottomans de la Turquie persistent toujours dans
    la négation de ce crime honteux commis par l'Empire ottoman sur les
    terres qui étaient la mère patrie arménienne.

    Sans tenir compte du fait que l'an 2015 est le centenaire du premier
    génocide du 20e siècle, le Conseil d'administration d'Europalia
    International a décidé le 23 mai 2013 de consacrer Europalia 2015
    a la Turquie.

    La décision du Conseil d'administration d'Europalia International
    a déja suscité des réactions comme ce fut le cas en 1995.

    En effet, comme souligné par la Libre Belgique du 28 mai 2013,
    Europalia avait dÃ" interrompre en mars 1995 l'organisation de
    l'édition 96* consacrée a la Turquie en raison du "manque de respect
    de la Turquie dans le programme de la diversité culturelle, en ce
    compris la dimension kurde".

    Premières réactions arméniennes

    Après la nouvelle attribution d'Europalia a la Turquie, le président
    de la Communauté arménienne de Belgique, Me Michel Mahmourian,
    a lancé l'appel suivant:

    "Il est évident que le choix de l'année 2015 n'est dÃ" ni au hasard
    ni a l'initiative de la partie belge.

    Si inviter la Turquie est déja en soi discutable - rappelons qu'en
    1995 le gouvernement fédéral s'est opposé a l'invitation de la
    Turquie pour des raisons politiques - nous ne pouvons pas ne pas
    réagir au choix de l'année 2015. Réagissons donc, mais pas seuls.

    2015 sera le centenaire du génocide des Arméniens mais aussi du
    commencement de l'anéantissement de tous les chrétiens de l'Empire
    ottoman. L'occasion nous est ainsi donnée de réunir a nous les
    Grecs et les Assyro-chaldéens, et même de solliciter le soutien
    d'autres minorités ex-ottomanes soucieuses de se démarquer de la
    position officielle turque."

    ************************************************** ********************

    Par ailleurs, Nouvelles d'Arménie Magazine a réagi avec l'article
    suivant :

    Le Festival Europalia invite la Turquie en 2015 !

    "Alors même que le processus d'adhésion de la Turquie a l'Union
    européenne reste dans l'impasse en raison du refus d'Ankara de remplir
    ses obligations, le Conseil d'administration d'Europalia International
    (1) a choisi ce 23 mai 2013 la Turquie comme pays invité en 2015-2016.

    Après la Russie, la Chine, le Brésil et l'Inde -qui présentera
    ses trésors du 4 octobre 2013 au 26 janvier 2014- c'est la Turquie
    qui sera mise a l'honneur pendant plusieurs mois dès l'automne
    2015. 2015 sera également une année anniversaire pour Europalia,
    qui proposera son 25ème festival au public européen et fêtera ses
    45 ans d'existence. Dans son histoire, Europalia s'est largement
    consacrée a la présentation de la culture des pays d'Europe, et
    plus récemment a celle des pays asiatiques.

    Devant un tel affront envers la communauté arménienne qui
    commémorera en 2015 le centième anniversaire du génocide des
    Arméniens perpétré sur ordre du gouvernement turc ottoman,
    c'est l'incompréhension qui prévaut, pour ne pas dire plus. S'il
    y avait bien une date a éviter, c'était bien celle-ci. Mais a
    n'en pas douter, les organisateurs doivent avoir la mémoire courte,
    puisqu'il y a déja 15 ans, le Sénat belge invitait le gouvernement
    turc a reconnaître la réalité du génocide perpétré en 1915 par
    le dernier gouvernement de l'empire ottoman".

    En cette circonstance inqualifiable dont on ne peut que s'indigner
    vis-a-vis de la communauté arménienne de Belgique, rappelons les
    paroles de l'ancien sénateur Belge Francois Roelants du Vivier,
    qui écrivait en 2007 :

    Belgique et Génocide Arménien, l'honneur perdu d'une certaine
    classe politique

    "Voici plusieurs années que la Belgique vit au rythme de déclarations
    négationnistes au sujet du génocide arménien. Tout cela a commencé
    en 2005 par une interview d'un Secrétaire d'Etat socialiste de la
    Région de Bruxelles, Emir Kir, au cours de laquelle ce dernier, Belge
    d'origine turque, mettait en doute le génocide arménien que le Sénat
    belge avait pourtant reconnu en 1998. Signataire de la résolution
    du Parlement européen en 1987, je ne pouvais laisser passer de tels
    propos et, de fil en aiguille, cela m'a amené a prendre une position
    en pointe sur le sujet, notamment en déposant une proposition de loi
    visant a pénaliser la négation et la minimisation du génocide. La
    Belgique n'est pas la France : les Belges d'origine turque y sont 130
    000, tandis que la diaspora arménienne compte quelque 7 000 personnes.

    De bas calculs électoralistes ont conduit la même famille politique
    qui, en France, mène le combat le plus ardent pour la sanction
    du négationnisme a épouser la cause du régime d'Ankara afin de
    s'attirer les bonnes grâces de l'électorat d'origine turque qui,
    singulièrement dans certains quartiers de Bruxelles, pèse lourd
    en termes de conseillers municipaux." [...] J'ai subi un certain
    nombre de manÅ"uvres d'intimidation visant a me faire taire. Il n'y a
    qu'une issue a cette situation : rétablir la paix civile en Belgique
    par une législation qui punisse pénalement ceux qui par leurs
    paroles, leurs écrits ou leurs comportements nient ou minimisent
    le génocide arménien. Car, bien plus qu'en France, la communauté
    d'origine arménienne subit presque quotidiennement cette terrible
    et éprouvante continuation du génocide de 1915 : et cela, en 2007".

    Â" Pays candidat en négociation d'adhésion a l'UE et pays de
    croisement des cultures, la Turquie est un choix idéal pour ces
    anniversaires, expliquent les organisateurs d'Europalia. Une belle
    opportunité également de nouer des liens avec la communauté turque
    de Belgique et des autres pays européens en proposant au public de
    découvrir l'inouïe richesse culturelle de ce pays. Â" "Ce sera aussi
    le dernier festival dirigé par Kristine De Mulder [élevée au rang
    de baronne en 2012 ndlr], qui en est la directrice depuis dix ans"
    écrit Francois Janne d'Othée dans Le Vif.be du 28 mai.

    Doté d'un budget de 7 millions d'euros, le festival Europalia est
    soutenu par de grands sponsors privés mais aussi par les différents
    niveaux de pouvoir en Belgique. Sont notamment administrateurs la
    Banque Nationale de Belgique, mais surtout le Parlement Européen et
    le Conseil de l'Europe qui, respectivement, ont reconnu le génocide
    arménien : en 1987 pour l'un, et 1998 pour l'autre...

    L'Ambassade de Turquie en Belgique a déja choisi 2015 pour fêter
    le cinquantenaire de l'immigration turque et ainsi faire de l'ombre
    aux commémorations du centenaire du Génocide des Arméniens.

    Il faut donc espérer que les différents niveaux de pouvoir en
    Belgique qui soutiennent "Europalia-Turquie" en 2015 n'empêcheront
    pas la mise en place de manifestations commémorant le centenaire
    du Génocide des Arméniens qui aura lieu la même année, que la
    présence de la culture arménienne dans "l'inouïe richesse culturelle
    de ce pays" sera aussi représentée lors de cette manifestation
    et que l'Ã~Itat turc n'en profitera pas pour exporter sa politique
    négationniste sur le sol belge.

    (...)

    (1) Lancé a Bruxelles en 1969, Europalia est un festival international
    qui présente tous les deux ans l'essentiel du patrimoine culturel
    d'un pays. D'octobre a février, a Bruxelles et dans de nombreuses
    villes belges et limitrophes, le festival met en scène toutes les
    pratiques artistiques : musique, arts plastiques, cinéma, théâtre,
    danse, littérature, architecture, design, mode, gastronomie...

    Europalia International ; Galerie Ravenstein, 4 - B 1000 Bruxelles
    Bureau : Marie Eve Tesch [email protected]

    ************************************************** ********************

    Retour sur un article contre Europalia 96 qui était également
    prévue pour la Turquie, avant d'être annulée :

    Europalia 96: festivités de la honte?

    Dogan Ozguden Rédacteur en chef d'Info-Turk

    La condamnation de huit députés kurdes par la Cour de sÃ"reté
    de l'Ã~Itat d'Ankara a suscité, dans toutes les parties du monde,
    une avalanche de critiques et la réprobation qu'elle mérite. Il
    s'agit d'un camouflet aux organisations humanitaires et a plusieurs
    leaders européens choqués par l'arrestation des élus d'une nation.

    Ce jugement scandaleux suit la dévastation, juste a la veille du
    sommet de la CSCE, des bureaux du quotidien Â"Ozgur UlkeÂ" que les
    autorités turques n'ont pas réussi a museler par l'arrestation,
    la condamnation et l'assassinat de ses journalistes.

    Déja, depuis des mois, l'armée turque mettait le feu a des villages
    kurdes sous prétexte d'anéantir les sources logistiques de la
    guérilla kurde.

    Depuis des années, la Turquie est le seul pays membre du Conseil
    de l'Europe où plus d'une centaine de journalistes, écrivains,
    académiciens et artistes paient dans les prisons le prix de leur
    courage et de leur résistance a l'oppression d'un tiers de la
    population de leur pays.

    Après huit ans de laxisme et de tolérance, le Parlement européen
    a suspendu carrément toutes ses relations avec le Parlement turc en
    signe de protestation contre l'arrestation des députés kurdes. Et
    le Conseil de l'Europe a averti la Turquie qu'elle pourrait être
    exclue si ces députés kurdes n'étaient pas relâchés. (...)
    Après la condamnation des députés kurdes, le ministre belge des
    Affaires étrangères, Frank Vandenbroeck, comme plusieurs de ses
    collègues européens, n'a pas tardé a qualifier d'inadmissibles
    les pratiques répressives en Turquie.

    De plus, la discussion d'un accord d'union douanière avec la Turquie,
    considérée par Ankara comme étape décisive vers l'intégration a
    l'Union européenne, a fait l'objet de contestations et de restrictions
    de la part du Parlement européen: les ministres des Affaires
    étrangères ont mis le dossier au frigo, au moins jusqu'au printemps.

    Il est réjouissant que des milieux européens aient ainsi réagi a
    la dictature militaro-parlementaire du Premier ministre Tansu Ciller
    qui avait personnellement provoqué l'arrestation des députés kurdes
    et la levée de leur immunité parlementaire. Toutefois, l'Europe et,
    particulièrement, la Belgique se trouvent maintenant confrontées a
    un autre test pour prouver leur sincérité vis-a-vis de l'hypocrisie
    d'Ankara.

    La Turquie est, depuis le 1er février 1994, le pays choisi pour
    l'Europalia 96. Malgré plusieurs appels lancés par des organisations
    démocratiques et humanitaires, la Fondation Europalia a, avec la
    signature du pré-accord le 31 janvier 1994, a Ankara, invité ce plus
    mauvais élève de la démocratie européenne a l'Europalia prochain.

    (...)

    Comment la Belgique accueillera-t-elle les dirigeants d'un tel
    pays aux festivités de 1996 alors que des hommes de culture et de
    science, kurdes ou turcs, sont toujours la cible principale de la
    terreur d'Ã~Itat?

    Alors que le sociologue Ismail Besikci, qui est turc, purge des
    peines de prison totalisant plus de soixante ans et risque encore
    une centaine d'années supplémentaires aux procès pendants pour
    ses écrits défendant l'identité et la culture kurdes, comment la
    Belgique recevra-t-elle ses geôliers?

    Qui plus est, alors que l'Anatolie est le berceau de plusieurs
    civilisations, comment l'Europalia 96 pourra-t-il faire la propagande
    d'un régime qui détruit systématiquement tous les vestiges de
    ces civilisations?

    Car, avant l'arrivée des Turcs en Anatolie, en 1071, les Kurdes,
    les Grecs, les Arméniens et les Assyriens étaient déja la. Si l'on
    parle de la splendeur et de la richesse des valeurs culturelles et
    artistiques de l'Anatolie, il faut admettre qu'elles sont également
    l'Å"uvre de tous ces peuples autochtones.

    Or, ces peuples et leurs valeurs artistiques, culturelles et
    religieuses sont systématiquement anéantis par le régime
    d'Ankara. Il ne reste, a l'heure actuelle, que quelques dizaines
    de milliers d'Arméniens, Assyriens et Grecs en Turquie. Leurs
    derniers refuges culturels et religieux ne sont-ils pas menacés de
    destruction? Quant aux Kurdes, leurs villages, leurs terres natales
    sont en flammes sous l'assaut du chauvinisme déchaîné de l'armée
    turque et de l'extrême droite.

    Comment le roi des Belges et les dirigeants fédéraux, communautaires
    ou régionaux pourront-ils Â"embrasserÂ" les représentants d'un tel
    régime sous prétexte de faire connaître la richesse culturelle
    d'Anatolie?

    Â"C'est la Belgique qui nous fera connaître a l'EuropeÂ", Â"Une
    occasion historiqueÂ", Â"Les drapeaux turcs a BruxellesÂ", Â"Une
    chance européenne pour la Turquie!Â" C'est avec ces titres-la que
    les journaux turcs pro-gouvernementaux annoncaient la décision
    controversée pour l'Europalia 96.

    Avant et après la signature de l'accord, le ministère turc des
    Affaires étrangères a rassemblé maintes fois des hommes d'affaires
    turcs et les a appelés a apporter le plus large financement possible
    afin de séduire l'Europe en 1996 a Bruxelles. Europalia 96 est déja
    un cheval de bataille pour une diplomatie a la solde du terrorisme
    d'Ã~Itat.

    La Belgique ne le savait-elle pas ou ne le prévoyait-elle pas? (...)

    Toutefois, malgré cette décision maladroite, surtout après la
    condamnation des députés kurdes, n'est-il pas pensable de renoncer
    tout simplement a l'Europalia-Turquie, de le reporter a une date
    ultérieure - celle où la Turquie fera la preuve de sa maturité
    démocratique et n'emprisonnera plus ses hommes et femmes de culture
    et de science, celle où tous les peuples créateurs de la splendeur
    culturelle d'Anatolie, Arméniens, Assyriens, Grecs et Kurdes, ainsi
    que les Turcs attachés aux valeurs démocratiques européennes,
    ne subiront plus la terreur d'Ã~Itat.

    Cela nous paraît indispensable pour que l'Europalia 96 ne risque pas
    de se transformer en festivités de la honte pour l'Europe. (Le Soir,
    23 décembre 1994).

    * Article de Dogan Ozguden intitulé "Europalia '96: festivités de
    la honte?", Le Soir, 23 décembre 1994

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    Source/Lien : Info-Turk

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