LES DIRIGEANTS DES SOCIETES DE TRANSPORT DEFENDENT L'AUGMENTATION DES TARIFS
FRONDE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=91554
Les proprietaires de societes privees de transport public d'Erevan ont
fortement defendu mercredi la decision controversee de l'administration
municipale d'augmenter les tarifs dans la capitale, en raison du fait
qu'il les sauverait de la ruine financière.
Taron Markarian maire d'Erevan, a quant a lui enfin rendue publique
la decision ecrite d'augmenter les tarifs des bus et minibus de 100 a
150 drams (35 cents americains) et de doubler celle des trolleybus a
100 drams. Il l'avait signe le 19 juillet, la veille de l'entree en
vigueur des nouveaux tarifs, suscitant des protestations de colère
dans la capitale armenienne.
Les leaders de l'opposition ont immediatement fustige sur ce
retard, faisant valoir que selon la loi armenienne les directives
gouvernementales ne peuvent pas entrer en vigueur avant d'avoir ete
rendu public. Les representants du parti Zharangutyun (heritage),
seul groupe d'opposition etabli represente dans le conseil municipal,
a declare que de ce fait, les prix eleves appliques pendant les quatre
derniers jours l'ont ete illegalement.
JPEG - 94.1 ko Une affiche sur le pare-brise d'un minibus exhortant les
habitants d'Erevan a s'opposer aux tarifs plus eleves "Le processus
n'etait pas legal ", a declare Stepan Safarian, un responsable de
Zharangutyun, au service armenien de RFE /RL (Azatutyun.am).
Zharangutyun a egalement renouvele ses demandes pour une reunion
session d'urgence du Conseil sur la question. Le parti d'opposition
Armenie prospère (BHK) a reaffirme son soutien a l'initiative.
Le conseil est contrôle par des representants du Parti republicain
au pouvoir (HHK), dont Markarian est un membre eminent.
La directive signee par le maire dit que la hausse des prix de
transport a ete demandee par les 48 societes d'exploitation des lignes
de bus a Erevan. Les proprietaires d'au moins deux de ces entreprises
l'ont confirme. Ils ont argue que la mesure impopulaire est le
seul moyen de compenser leurs pertes resultant de l'augmentation
spectaculaire ces dernières annees du coût du gaz naturel importe
de Russie. Le gaz russe est utilise, sous forme liquefiee et sous
pression, par presque tous les bus et minibus en Armenie.
" Avant la montee des prix, les transports publics dans la ville
etaient deja sur le point de s'effondrer ", explique Harutiun Arakelian
de la compagnie de bus Davit.
Selon Arakelian les operateurs de transport cherchent a augmenter leurs
tarifs depuis 2008. " Si les entreprises sont obligees de continuer a
fonctionner avec le tarif de 100 drams, ils devront deposer leur bilan
", a-t-il averti lors d'une conference de presse.
Patvakan Mihranian, un autre exploitant, a egalement affirme etre en
perte. Il a indique que les prix anterieurs l'ont empeche de remplacer
ses minibus de fabrication russe datant de 2002 par des neufs.
Mihranian estime que meme avec un tarif de 150 drams ne sera pas
suffisant pour generer les revenus necessaires au renouvellement de
sa flotte vieillissante.
Les deux hommes d'affaires ont egalement rejete une croyance largement
repandue que le transport public est une activite lucrative. Elle
aurait depuis longtemps cesse d'etre rentable, selon eux.
Les critiques font valoir, cependant, que la plupart des entreprises de
minibus sont detenues par des hauts fonctionnaires, des politiciens
pro-gouvernementaux, leurs parents ou copains et sont donc peu
susceptibles d'etre deficitaire. Ils affirment que ces augmentations
sont principalement destinees a maximiser les profits realises par
ces personnes.
JPEG - 159.2 ko De jeunes militants se reunissent dans un parc d'Erevan
pour discuter de leur campagne contre les tarifs de transport plus
eleves.
Des centaines de jeunes militants se fondent sur cet argument dans
leur campagne permanente contre la hausse des tarifs des transports.
Ils ont exhorte mercredi les usagers a continuer a payer 50 et 100
drams par trajet pour la cinquième journee consecutive. Les dirigeants
du mouvement ont promis de continuer leur campagne soutenue par
les partis de l'opposition et un nombre croissant de celebrites
armeniennes que l'on n'avait pas vu s'impliquer dans l'activisme
civique jusqu'a present.
"Le tarif de 150 drams est illegal et chaque citoyen a le droit de ne
pas payer les 50 drams supplementaires ", a declare un de ces leaders,
une jeune femme, lors d'une conference de presse. "Ce mouvement se
transforme en une revolte sociale", a declare un autre militant. "
De plus en plus de gens se joignent a la lutte."
La campagne semble gagner en influence sur de nombreux habitants
d'Erevan. Leur refus de payer des tarifs plus eleves a provoque une
brève grève des conducteurs de deux douzaines de trolleybus mercredi.
Les conducteurs, qui doivent egalement percevoir les paiements,
se sont plaints de ne pas pouvoir atteindre les objectifs lies a
l'augmentation des recettes.
" Notre plan [de revenus] quotidien a ete porte de 14.500 drams a
28.000 drams ," a indique l'un d'eux au service armenien de RFE / RL.
"Comment pouvons-nous y arriver ?"
Une femme d'âge moyen d'un de ses trolleybus n'a pas flechi. " Je
vais payer 50 drams," dit-elle. "Je n'ai pas d'argent pour payer plus."
jeudi 25 juillet 2013, Ara ©armenews.com
From: Baghdasarian
FRONDE
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=91554
Les proprietaires de societes privees de transport public d'Erevan ont
fortement defendu mercredi la decision controversee de l'administration
municipale d'augmenter les tarifs dans la capitale, en raison du fait
qu'il les sauverait de la ruine financière.
Taron Markarian maire d'Erevan, a quant a lui enfin rendue publique
la decision ecrite d'augmenter les tarifs des bus et minibus de 100 a
150 drams (35 cents americains) et de doubler celle des trolleybus a
100 drams. Il l'avait signe le 19 juillet, la veille de l'entree en
vigueur des nouveaux tarifs, suscitant des protestations de colère
dans la capitale armenienne.
Les leaders de l'opposition ont immediatement fustige sur ce
retard, faisant valoir que selon la loi armenienne les directives
gouvernementales ne peuvent pas entrer en vigueur avant d'avoir ete
rendu public. Les representants du parti Zharangutyun (heritage),
seul groupe d'opposition etabli represente dans le conseil municipal,
a declare que de ce fait, les prix eleves appliques pendant les quatre
derniers jours l'ont ete illegalement.
JPEG - 94.1 ko Une affiche sur le pare-brise d'un minibus exhortant les
habitants d'Erevan a s'opposer aux tarifs plus eleves "Le processus
n'etait pas legal ", a declare Stepan Safarian, un responsable de
Zharangutyun, au service armenien de RFE /RL (Azatutyun.am).
Zharangutyun a egalement renouvele ses demandes pour une reunion
session d'urgence du Conseil sur la question. Le parti d'opposition
Armenie prospère (BHK) a reaffirme son soutien a l'initiative.
Le conseil est contrôle par des representants du Parti republicain
au pouvoir (HHK), dont Markarian est un membre eminent.
La directive signee par le maire dit que la hausse des prix de
transport a ete demandee par les 48 societes d'exploitation des lignes
de bus a Erevan. Les proprietaires d'au moins deux de ces entreprises
l'ont confirme. Ils ont argue que la mesure impopulaire est le
seul moyen de compenser leurs pertes resultant de l'augmentation
spectaculaire ces dernières annees du coût du gaz naturel importe
de Russie. Le gaz russe est utilise, sous forme liquefiee et sous
pression, par presque tous les bus et minibus en Armenie.
" Avant la montee des prix, les transports publics dans la ville
etaient deja sur le point de s'effondrer ", explique Harutiun Arakelian
de la compagnie de bus Davit.
Selon Arakelian les operateurs de transport cherchent a augmenter leurs
tarifs depuis 2008. " Si les entreprises sont obligees de continuer a
fonctionner avec le tarif de 100 drams, ils devront deposer leur bilan
", a-t-il averti lors d'une conference de presse.
Patvakan Mihranian, un autre exploitant, a egalement affirme etre en
perte. Il a indique que les prix anterieurs l'ont empeche de remplacer
ses minibus de fabrication russe datant de 2002 par des neufs.
Mihranian estime que meme avec un tarif de 150 drams ne sera pas
suffisant pour generer les revenus necessaires au renouvellement de
sa flotte vieillissante.
Les deux hommes d'affaires ont egalement rejete une croyance largement
repandue que le transport public est une activite lucrative. Elle
aurait depuis longtemps cesse d'etre rentable, selon eux.
Les critiques font valoir, cependant, que la plupart des entreprises de
minibus sont detenues par des hauts fonctionnaires, des politiciens
pro-gouvernementaux, leurs parents ou copains et sont donc peu
susceptibles d'etre deficitaire. Ils affirment que ces augmentations
sont principalement destinees a maximiser les profits realises par
ces personnes.
JPEG - 159.2 ko De jeunes militants se reunissent dans un parc d'Erevan
pour discuter de leur campagne contre les tarifs de transport plus
eleves.
Des centaines de jeunes militants se fondent sur cet argument dans
leur campagne permanente contre la hausse des tarifs des transports.
Ils ont exhorte mercredi les usagers a continuer a payer 50 et 100
drams par trajet pour la cinquième journee consecutive. Les dirigeants
du mouvement ont promis de continuer leur campagne soutenue par
les partis de l'opposition et un nombre croissant de celebrites
armeniennes que l'on n'avait pas vu s'impliquer dans l'activisme
civique jusqu'a present.
"Le tarif de 150 drams est illegal et chaque citoyen a le droit de ne
pas payer les 50 drams supplementaires ", a declare un de ces leaders,
une jeune femme, lors d'une conference de presse. "Ce mouvement se
transforme en une revolte sociale", a declare un autre militant. "
De plus en plus de gens se joignent a la lutte."
La campagne semble gagner en influence sur de nombreux habitants
d'Erevan. Leur refus de payer des tarifs plus eleves a provoque une
brève grève des conducteurs de deux douzaines de trolleybus mercredi.
Les conducteurs, qui doivent egalement percevoir les paiements,
se sont plaints de ne pas pouvoir atteindre les objectifs lies a
l'augmentation des recettes.
" Notre plan [de revenus] quotidien a ete porte de 14.500 drams a
28.000 drams ," a indique l'un d'eux au service armenien de RFE / RL.
"Comment pouvons-nous y arriver ?"
Une femme d'âge moyen d'un de ses trolleybus n'a pas flechi. " Je
vais payer 50 drams," dit-elle. "Je n'ai pas d'argent pour payer plus."
jeudi 25 juillet 2013, Ara ©armenews.com
From: Baghdasarian