LA MEMOIRE D'UN GENOCIDE
La Libre, Belgique
26 juillet 2013
par Paul Vaute
Publie le vendredi 26 juillet 2013
Gazette de Liège Un monument aux victimes syriaques de l'Empire
ottoman bientôt a Banneux.
histoire Nul n'ignore le genocide que planifièrent et executèrent, a
partir de 1915, les autorites de l'Empire ottoman contre les Armeniens
qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie. On sait moins
que d'autres communautes furent aussi, de la meme manière, victimes
de cette epuration ethnique visant en fait toutes les minorites
chretiennes. Ainsi a-t-on pu denombrer - les chiffres etant forcement
approximatifs - un peu moins de 3 millions de morts dont 1,5 million
d'Armeniens, 500.000 Grecs pontiques et 750.000 Syriaques ou Assyriens.
C'est en memoire des martyrs de cette dernière communaute que sera
inaugure, le 4 août prochain a Banneux, un monument qui fait suite
a d'autres, eriges en Australie, en Amerique, en Armenie, en France...
Pourquoi Banneux ? "Parce qu'il s'agit avant tout d'un site religieux,
nous dit Pierre Gabriel , administrateur de l'Institut syriaque de
Belgique, a l'origine de l'initiative avec le Seyfo Center, et que
les gens qui ont ete massacres en 1915 l'ont ete pour la seule raison
qu'ils n'entraient pas dans le moule que l'Empire ottoman avait fait.
En outre, c'est un site très frequente par notre communaute, non
seulement de Belgique mais de toute l'Europe".
L'Institut syriaque, qui a son siège a Liège - le Seyfo Center etant
en Allemagne - ~\uvre a entretenir a l'interieur et faire connaître
a l'exterieur la culture du peuple assyrien (syriaque), terme utilise
comme synonyme des autres noms (assyrien, arameen, chaldeen, syriaque
ou assyro-chaldeen-syriaque). Ils sont quelque 15.000 en Belgique
et on y trouve des chretiens d'obedience catholique, orthodoxe ou
protestante, mais le memorial banneusien entend reunir tout le monde.
Realise par l'artiste Mouche Malke, il montrera une colombe tuee,
sculptee sur une pierre de 12 tonnes.
Voila qui, on s'en doute, ne devrait pas trop plaire aux autorites
turques, celles-ci ne cessant de se camper dans le deni categorique
sur la question du genocide. "En France, explique Pierre Gabriel,
le maire de Sarcelles, en region parisienne, a recu de l'ambassade
turque une lettre où on parle du "pretendu genocide". En Australie,
le monument a ete tague quelques jours après son inauguration et les
gouverneurs ont aussi recu des lettres. Moi, j'ai grandi avec mon
grand-père qui m'a tout raconte. Je sais que cela s'est passe. Mais
pour les autres, il y a les travaux des historiens. L'Association
internationale des historiens specialistes du genocide a fait une
declaration invitant le gouvernement turc a reconnaître la campagne
qui a ete menee contre les minorites chretiennes..." La realite des
faits a ete admise officiellement par la Suède en 2010 et l'Australie
en 2013, entre autres.
La ceremonie du 4 août - ouverte a tous - aura lieu a 13 heures,
rue de l'Esplanade, avec la participation de plusieurs personnalites
politiques et religieuses, parmi lesquelles l'eveque emerite de Liège
Mgr Jousten.
http://www.lalibre.be/regions/liege/la-memoire-d-un-genocide-51f1ef3f3570ebbf8dff4e1d
La Libre, Belgique
26 juillet 2013
par Paul Vaute
Publie le vendredi 26 juillet 2013
Gazette de Liège Un monument aux victimes syriaques de l'Empire
ottoman bientôt a Banneux.
histoire Nul n'ignore le genocide que planifièrent et executèrent, a
partir de 1915, les autorites de l'Empire ottoman contre les Armeniens
qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie. On sait moins
que d'autres communautes furent aussi, de la meme manière, victimes
de cette epuration ethnique visant en fait toutes les minorites
chretiennes. Ainsi a-t-on pu denombrer - les chiffres etant forcement
approximatifs - un peu moins de 3 millions de morts dont 1,5 million
d'Armeniens, 500.000 Grecs pontiques et 750.000 Syriaques ou Assyriens.
C'est en memoire des martyrs de cette dernière communaute que sera
inaugure, le 4 août prochain a Banneux, un monument qui fait suite
a d'autres, eriges en Australie, en Amerique, en Armenie, en France...
Pourquoi Banneux ? "Parce qu'il s'agit avant tout d'un site religieux,
nous dit Pierre Gabriel , administrateur de l'Institut syriaque de
Belgique, a l'origine de l'initiative avec le Seyfo Center, et que
les gens qui ont ete massacres en 1915 l'ont ete pour la seule raison
qu'ils n'entraient pas dans le moule que l'Empire ottoman avait fait.
En outre, c'est un site très frequente par notre communaute, non
seulement de Belgique mais de toute l'Europe".
L'Institut syriaque, qui a son siège a Liège - le Seyfo Center etant
en Allemagne - ~\uvre a entretenir a l'interieur et faire connaître
a l'exterieur la culture du peuple assyrien (syriaque), terme utilise
comme synonyme des autres noms (assyrien, arameen, chaldeen, syriaque
ou assyro-chaldeen-syriaque). Ils sont quelque 15.000 en Belgique
et on y trouve des chretiens d'obedience catholique, orthodoxe ou
protestante, mais le memorial banneusien entend reunir tout le monde.
Realise par l'artiste Mouche Malke, il montrera une colombe tuee,
sculptee sur une pierre de 12 tonnes.
Voila qui, on s'en doute, ne devrait pas trop plaire aux autorites
turques, celles-ci ne cessant de se camper dans le deni categorique
sur la question du genocide. "En France, explique Pierre Gabriel,
le maire de Sarcelles, en region parisienne, a recu de l'ambassade
turque une lettre où on parle du "pretendu genocide". En Australie,
le monument a ete tague quelques jours après son inauguration et les
gouverneurs ont aussi recu des lettres. Moi, j'ai grandi avec mon
grand-père qui m'a tout raconte. Je sais que cela s'est passe. Mais
pour les autres, il y a les travaux des historiens. L'Association
internationale des historiens specialistes du genocide a fait une
declaration invitant le gouvernement turc a reconnaître la campagne
qui a ete menee contre les minorites chretiennes..." La realite des
faits a ete admise officiellement par la Suède en 2010 et l'Australie
en 2013, entre autres.
La ceremonie du 4 août - ouverte a tous - aura lieu a 13 heures,
rue de l'Esplanade, avec la participation de plusieurs personnalites
politiques et religieuses, parmi lesquelles l'eveque emerite de Liège
Mgr Jousten.
http://www.lalibre.be/regions/liege/la-memoire-d-un-genocide-51f1ef3f3570ebbf8dff4e1d