LE PRESIDENT SARKISSIAN DENONCE UN CLIMAT POLITIQUE MALSAIN EN ARMENIE
Lors de l'une de ses rares interventions publiques depuis sa victoire
contestee par l'opposition aux elections presidentielles du 18 fevrier,
le president Serge Sarkissian avait choisi de s'exprimer devant des
journalistes tries sur le volet. Et pour cause, puisque il s'en prendra
en termes a peine voiles a certains media lors de sa conference de
presse du 19 fevrier a Erevan pour leur imputer la responsabilite d'un
climat politique deletère et malsain qui encouragerait selon lui la
campagne de l'opposition contestant sa victoire. Le president armenien,
qui a promis accessoirement a l'occasion de cet exercice mediatique
des hausses de salaires, a tenu a faire passer un message en ce sens
aux citoyens de l'Armenie et au-dela de la diaspora armenienne. "
Le plus grand problème de notre pays, ce ne sont pas les officiels
corrompus. Le plus grand problème de notre pays, ce ne sont pas les
criminels. Le plus grand problème du pays, c'est son climat cynique. Ce
climat cynique doit prendre fin " a martele le chef de l'Etat, qui
a accuse certains media d'entretenir un tel climat. " Au moins deux
chaînes de television et des dizaines de journaux, en ligne notamment,
s'emploient a souligner les seuls mauvais aspects du pays, et a tout
noircir ", a poursuivi le president Sarkissian. Ignorant superbement
le mouvement de protestation lance par son adversaire malheureux aux
presidentielles, Raffi Hovannissian, meme s'il donne l'impression
de vouloir nouer le dialogue avec lui, le president armenien prefère
donc montrer du doigt les journalistes qui n'ont pas choisi son camp,
agitant ainsi la menace d'une censure, plutôt que de reconnaître la
realite d'un malaise politique dans le pays. Un malaise qui trouve
son origine dans les maux objectifs dont souffre le pays, et dans
les inegalites criantes qui ne cessent de se creuser entre une
minorite d'oligarques choyes par le pouvoir et la grande majorite
de la population, pauperisee et delaissee. Le president Sarkissian
a ete declare vainqueur du scrutin du 18 fevrier par 58 % des voix,
une majorite qui, meme si elle est sujette a caution aux yeux de
l'opposition, reste courte, si l'on en juge aux scores plus brejneviens
de l'histoire electorale de l'Armenie independante. Pourtant, les
près de 40 % d'electeurs dont la Commission electorale centrale
armenienne admet qu'ils sont accorde leurs voix a R. Hovannissian,
candidat issu de la diaspora, ne semblent pas avoir ete entendus par
le chef de l'Etat, qui s'emploie a n'en voir que les manifestants
qui ont repondu a l'appel de son adversaire politique, certes peu
nombreux, compares a ceux qui avaient conteste sa victoire cinq
ans avant. " Quand ils disent que le peuple est dans la rue, cela
me parait vraiment etrange. En moyenne, quelque 3000 personnes ont
participe a ces rassemblements organises sur la place de la Liberte de
Erevan... Meme si nous prenons en consideration l'opinion de chacun,
3000 personnes, cela ne represente que 0,1 % de la population " ,
a fait valoir M. Sarkissian, qui semble donc faire peu de cas du
pourcentage bien plus eleve qui s'est exprime contre sa candidature
dans les urnes. Cette atmosphère " cynique ", negative qui inspirerait
donc l'opposition, serait aussi la cause de l'emigration massive,
qui a pousse depuis des annees de centaines de milliers d'Armeniens
vers l'etranger, notamment la Russie. Lors de sa conference de presse,
M. Sarkissian a ainsi affirme que tous pouvaient pretendre a une vie
decente en Armenie, pourvu que certains ne s'emploient pas a noircir
le tableau de leur pays. Quant aux oligarques, il a dementi qu'ils
soient nombreux parmi les membres du Parlement, et les a depeints comme
des hommes d'affaires qui avaient bâti leurs fortunes a la sueur de
leurs fronts. Durant sa campagne electorale, pour les legislatives
de 2012, en qualite de leader du Parti republicain au pouvoir (HHK),
comme pour les presidentielles, M.
Sarkissian s'etait engage a limiter l'influence des oligarques dans le
monde politique et a assurer une plus grande etancheite entre milieux
d'affaires et politiques. Pourtant, les oligarques continuent a sièger
en nombres dans le Parlement et sont presents au sein du gouvernement,
beaucoup d'entre eux ayant eu recours a des subterfuges pour eviter
d'avoir a endosser la double casquette d'hommes d'affaires et d'hommes
politiques.
mardi 26 mars 2013, Gari ©armenews.com
Lors de l'une de ses rares interventions publiques depuis sa victoire
contestee par l'opposition aux elections presidentielles du 18 fevrier,
le president Serge Sarkissian avait choisi de s'exprimer devant des
journalistes tries sur le volet. Et pour cause, puisque il s'en prendra
en termes a peine voiles a certains media lors de sa conference de
presse du 19 fevrier a Erevan pour leur imputer la responsabilite d'un
climat politique deletère et malsain qui encouragerait selon lui la
campagne de l'opposition contestant sa victoire. Le president armenien,
qui a promis accessoirement a l'occasion de cet exercice mediatique
des hausses de salaires, a tenu a faire passer un message en ce sens
aux citoyens de l'Armenie et au-dela de la diaspora armenienne. "
Le plus grand problème de notre pays, ce ne sont pas les officiels
corrompus. Le plus grand problème de notre pays, ce ne sont pas les
criminels. Le plus grand problème du pays, c'est son climat cynique. Ce
climat cynique doit prendre fin " a martele le chef de l'Etat, qui
a accuse certains media d'entretenir un tel climat. " Au moins deux
chaînes de television et des dizaines de journaux, en ligne notamment,
s'emploient a souligner les seuls mauvais aspects du pays, et a tout
noircir ", a poursuivi le president Sarkissian. Ignorant superbement
le mouvement de protestation lance par son adversaire malheureux aux
presidentielles, Raffi Hovannissian, meme s'il donne l'impression
de vouloir nouer le dialogue avec lui, le president armenien prefère
donc montrer du doigt les journalistes qui n'ont pas choisi son camp,
agitant ainsi la menace d'une censure, plutôt que de reconnaître la
realite d'un malaise politique dans le pays. Un malaise qui trouve
son origine dans les maux objectifs dont souffre le pays, et dans
les inegalites criantes qui ne cessent de se creuser entre une
minorite d'oligarques choyes par le pouvoir et la grande majorite
de la population, pauperisee et delaissee. Le president Sarkissian
a ete declare vainqueur du scrutin du 18 fevrier par 58 % des voix,
une majorite qui, meme si elle est sujette a caution aux yeux de
l'opposition, reste courte, si l'on en juge aux scores plus brejneviens
de l'histoire electorale de l'Armenie independante. Pourtant, les
près de 40 % d'electeurs dont la Commission electorale centrale
armenienne admet qu'ils sont accorde leurs voix a R. Hovannissian,
candidat issu de la diaspora, ne semblent pas avoir ete entendus par
le chef de l'Etat, qui s'emploie a n'en voir que les manifestants
qui ont repondu a l'appel de son adversaire politique, certes peu
nombreux, compares a ceux qui avaient conteste sa victoire cinq
ans avant. " Quand ils disent que le peuple est dans la rue, cela
me parait vraiment etrange. En moyenne, quelque 3000 personnes ont
participe a ces rassemblements organises sur la place de la Liberte de
Erevan... Meme si nous prenons en consideration l'opinion de chacun,
3000 personnes, cela ne represente que 0,1 % de la population " ,
a fait valoir M. Sarkissian, qui semble donc faire peu de cas du
pourcentage bien plus eleve qui s'est exprime contre sa candidature
dans les urnes. Cette atmosphère " cynique ", negative qui inspirerait
donc l'opposition, serait aussi la cause de l'emigration massive,
qui a pousse depuis des annees de centaines de milliers d'Armeniens
vers l'etranger, notamment la Russie. Lors de sa conference de presse,
M. Sarkissian a ainsi affirme que tous pouvaient pretendre a une vie
decente en Armenie, pourvu que certains ne s'emploient pas a noircir
le tableau de leur pays. Quant aux oligarques, il a dementi qu'ils
soient nombreux parmi les membres du Parlement, et les a depeints comme
des hommes d'affaires qui avaient bâti leurs fortunes a la sueur de
leurs fronts. Durant sa campagne electorale, pour les legislatives
de 2012, en qualite de leader du Parti republicain au pouvoir (HHK),
comme pour les presidentielles, M.
Sarkissian s'etait engage a limiter l'influence des oligarques dans le
monde politique et a assurer une plus grande etancheite entre milieux
d'affaires et politiques. Pourtant, les oligarques continuent a sièger
en nombres dans le Parlement et sont presents au sein du gouvernement,
beaucoup d'entre eux ayant eu recours a des subterfuges pour eviter
d'avoir a endosser la double casquette d'hommes d'affaires et d'hommes
politiques.
mardi 26 mars 2013, Gari ©armenews.com