FRANCE
« Arménia » débat sur les Arméniens de Syrie
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89628
L'association culturelle « Arménia » organise une table ronde sur le
thème « Quel avenir pour les Arméniens de Syrie ? » le vendredi 17 mai
à 20h30 à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin de
Bourg-Lès-Valence (20 avenue Jean Moulin).
Lors de la soirée, « Arménia » laissera la parole au public pour
débattre sur la situation des Arméniens de Syrie victimes de la guerre
civile. Krikor Amirzayan (président d'« Arménia ») « avec le Collectif
Mémoire et Avenir nous avions organisé en février dernier une
conférence sur la situation de la Syrie. Le public était présent en
nombre. Mais de très nombreuses questions posées n'ont pas trouvé de
réponse faute de temps d'une soirée passionnante. Nous tenterons lors
de ce débat avec le public, de faire le tour des questions
essentielles auxquelles est lié l'avenir même de la communauté
arménienne de Syrie qui souffre terriblement de cette guerre civile et
dont une partie a déjà émigré. Nous essaierons lors de cette soirée
d'apporter quelques réponses à nos inquiétudes et interrogations ». Au
terme de la soirée « Arménia » offrira une réception.
LES ARMENIENS DE SYRIE
Aujourd'hui près de 600 familles -la plupart d'origine arménienne-
originaires de la Syrie vivent dans notre région. Valence qui est
l'une des villes de France où les Arméniens de Syrie sont les plus
nombreux. Peu avant la guerre civile qui ravage le pays depuis deux
ans, la communauté arménienne de Syrie était estimée à 80 000 membres
dont 45 000 vivaient à Alep et seulement 6 000 à Damas. Le reste
habitant essentiellement dans les villes de Homs, Rakka, Deir-el-Zor,
Kessab et Kamishli. Dpuis, une saignée démographique est intervenue au
sein de cette communauté. On estime à 25 000 le nombre d'Arméniens qui
ont émigré. 12 000 avaient pris la direction de l'Arménie. Depuis, 7
000 semblent y avoir trouvé refuge à Erévan et dans d'autres villes
d'Arménie ainsi qu'au Haut Karabagh, selon les données du ministère
arménien de la Diaspora. En Syrie, sous de nombreux régimes, dont
celui d'Assad -père et fils- les Arméniens bénéficient dans ce pays
d'un statut de minorité protégé. Des Arméniens qui se retrouvent dans
le commerce, l'artisanat et l'industrie. Même si les Arméniens sont
présents en Syrie depuis des millénaires et que le roi arménien
Tigrane le Grand avait à l'apogée de son Empire arménien conquis au
1er siècle avant J.C. la Syrie et la Palestine, les premières
communautés arméniennes de Syrie remontent au 14e au 16e siècle. Le
Royaume arménien de Cilicie bordant la Syrie. Mais cette communauté
arménienne de Syrie, descendante directe du royaume arménien de
Cilicie allait se développer au début du 20e siècle avec l'arrivé des
rescapés du génocide et la perte de la région d'Alexandrette
(Iskanderun) cédée par la France à la Turquie kémaliste.
A Alep qui comptait il y a peu 45 000 Arméniens, la communauté
arménienne constitue la plus grande minorité des dix communautés
chrétiennes présentes dans la ville. Une ville de près de 2 millions
d'habitants et qui est l'une des plus anciennes villes habitées au
monde. Alep existait déjà à l'époque paléo-babylonienne (2004-1595 av.
J.-C.), sous le nom de Halab. Des tablettes cunéiformes datant de 5
000 ans mentionnent même l'existence de cette ville d'Alep.
A Alep les Arméniens très nombreux dans les quartiers de Sulemaniyé,
Nor Kiugh ou Aziziyeh, comptent 14 écoles, autant d'églises et une
dizaine de clubs et d'associations culturelles et sportives. La
réussite des Arméniens est aussi industrielle. Sur les quelque 500
usines de la ville, 50 appartiennent à des Arméniens. L'hôtel le plus
célèbre de la ville où séjournèrent Agatha Christie (qui y écrivit la
première partie de « Meurtre dans l'Orient Express ») ou de nombreux
chefs d'Etats (à l'exemple de Charles de Gaulle ou même...Kémal
Atatürk), l'hôtel Baron fondé à la fin du 19e siècle appartient à une
famille arménienne, les frères Mazloumian. Alep où de nombreux titres
de la presse arménienne étaient édités. Parmi ces derniers « Yeprad »
(Euphrate), « Ararat », « Arévik », « Gantsassar » étaient publiés de
1927 à 1963. Aujourd'hui la plupart des journaux arméniens de Syrie
viennent du Liban.
La communauté arménienne de Syrie fit toutefois l'objet de trois à
quatre vagues successives d'émigration depuis un demi-siècle. Dans les
années 1960 suite aux menaces de montée nationaliste pan-arabe de la
Syrie emmenée par le président égyptien Nasser, une vague d'émigration
arménienne fut observée en direction de l'Arménie soviétique, de
l'Europe, d'Australie et du Canada. Dans les années 1970 cette vague
migratoire continua en direction des pays arabes du golfe persique, de
l'Europe (en particulier vers la France considérée par les Arméniens
comme une seconde patrie), les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et
l'Amérique du Sud (essentiellement Uruguay et Argentine).
Aujourd'hui une troisième forte vague d'émigration est en cours. Avec
en priorité l'Arménie (devenue indépendante depuis 1991), les pays du
golfe et les Etats-Unis. La communauté arménienne de Syrie est-elle
menacée de disparition ? Question à laquelle apportea peut-être une
réponse le public invité par « Arménia » à cette table ronde.
« Quel avenir pour les Arméniens de Syrie ? » table-ronde, débat,
vendredi 17 mai à 20h30 à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin
(Bourg-Lès-Valence).
Entrée Libre.
Contact : « Arménia », 130 rue Marcel Paul (Bourg-Lès-Valence). Tél 04
75 83 80 58. Krikor Amirzayan : 06 19 58 00 42, Georges Eretzian : 06
64 24 97 53. E-mail : [email protected]
Le Dauphiné Libéré, dimanche 12 Mai 2013 Arménia présent les Arméniens de Syrie
mercredi 15 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com
« Arménia » débat sur les Arméniens de Syrie
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89628
L'association culturelle « Arménia » organise une table ronde sur le
thème « Quel avenir pour les Arméniens de Syrie ? » le vendredi 17 mai
à 20h30 à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin de
Bourg-Lès-Valence (20 avenue Jean Moulin).
Lors de la soirée, « Arménia » laissera la parole au public pour
débattre sur la situation des Arméniens de Syrie victimes de la guerre
civile. Krikor Amirzayan (président d'« Arménia ») « avec le Collectif
Mémoire et Avenir nous avions organisé en février dernier une
conférence sur la situation de la Syrie. Le public était présent en
nombre. Mais de très nombreuses questions posées n'ont pas trouvé de
réponse faute de temps d'une soirée passionnante. Nous tenterons lors
de ce débat avec le public, de faire le tour des questions
essentielles auxquelles est lié l'avenir même de la communauté
arménienne de Syrie qui souffre terriblement de cette guerre civile et
dont une partie a déjà émigré. Nous essaierons lors de cette soirée
d'apporter quelques réponses à nos inquiétudes et interrogations ». Au
terme de la soirée « Arménia » offrira une réception.
LES ARMENIENS DE SYRIE
Aujourd'hui près de 600 familles -la plupart d'origine arménienne-
originaires de la Syrie vivent dans notre région. Valence qui est
l'une des villes de France où les Arméniens de Syrie sont les plus
nombreux. Peu avant la guerre civile qui ravage le pays depuis deux
ans, la communauté arménienne de Syrie était estimée à 80 000 membres
dont 45 000 vivaient à Alep et seulement 6 000 à Damas. Le reste
habitant essentiellement dans les villes de Homs, Rakka, Deir-el-Zor,
Kessab et Kamishli. Dpuis, une saignée démographique est intervenue au
sein de cette communauté. On estime à 25 000 le nombre d'Arméniens qui
ont émigré. 12 000 avaient pris la direction de l'Arménie. Depuis, 7
000 semblent y avoir trouvé refuge à Erévan et dans d'autres villes
d'Arménie ainsi qu'au Haut Karabagh, selon les données du ministère
arménien de la Diaspora. En Syrie, sous de nombreux régimes, dont
celui d'Assad -père et fils- les Arméniens bénéficient dans ce pays
d'un statut de minorité protégé. Des Arméniens qui se retrouvent dans
le commerce, l'artisanat et l'industrie. Même si les Arméniens sont
présents en Syrie depuis des millénaires et que le roi arménien
Tigrane le Grand avait à l'apogée de son Empire arménien conquis au
1er siècle avant J.C. la Syrie et la Palestine, les premières
communautés arméniennes de Syrie remontent au 14e au 16e siècle. Le
Royaume arménien de Cilicie bordant la Syrie. Mais cette communauté
arménienne de Syrie, descendante directe du royaume arménien de
Cilicie allait se développer au début du 20e siècle avec l'arrivé des
rescapés du génocide et la perte de la région d'Alexandrette
(Iskanderun) cédée par la France à la Turquie kémaliste.
A Alep qui comptait il y a peu 45 000 Arméniens, la communauté
arménienne constitue la plus grande minorité des dix communautés
chrétiennes présentes dans la ville. Une ville de près de 2 millions
d'habitants et qui est l'une des plus anciennes villes habitées au
monde. Alep existait déjà à l'époque paléo-babylonienne (2004-1595 av.
J.-C.), sous le nom de Halab. Des tablettes cunéiformes datant de 5
000 ans mentionnent même l'existence de cette ville d'Alep.
A Alep les Arméniens très nombreux dans les quartiers de Sulemaniyé,
Nor Kiugh ou Aziziyeh, comptent 14 écoles, autant d'églises et une
dizaine de clubs et d'associations culturelles et sportives. La
réussite des Arméniens est aussi industrielle. Sur les quelque 500
usines de la ville, 50 appartiennent à des Arméniens. L'hôtel le plus
célèbre de la ville où séjournèrent Agatha Christie (qui y écrivit la
première partie de « Meurtre dans l'Orient Express ») ou de nombreux
chefs d'Etats (à l'exemple de Charles de Gaulle ou même...Kémal
Atatürk), l'hôtel Baron fondé à la fin du 19e siècle appartient à une
famille arménienne, les frères Mazloumian. Alep où de nombreux titres
de la presse arménienne étaient édités. Parmi ces derniers « Yeprad »
(Euphrate), « Ararat », « Arévik », « Gantsassar » étaient publiés de
1927 à 1963. Aujourd'hui la plupart des journaux arméniens de Syrie
viennent du Liban.
La communauté arménienne de Syrie fit toutefois l'objet de trois à
quatre vagues successives d'émigration depuis un demi-siècle. Dans les
années 1960 suite aux menaces de montée nationaliste pan-arabe de la
Syrie emmenée par le président égyptien Nasser, une vague d'émigration
arménienne fut observée en direction de l'Arménie soviétique, de
l'Europe, d'Australie et du Canada. Dans les années 1970 cette vague
migratoire continua en direction des pays arabes du golfe persique, de
l'Europe (en particulier vers la France considérée par les Arméniens
comme une seconde patrie), les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et
l'Amérique du Sud (essentiellement Uruguay et Argentine).
Aujourd'hui une troisième forte vague d'émigration est en cours. Avec
en priorité l'Arménie (devenue indépendante depuis 1991), les pays du
golfe et les Etats-Unis. La communauté arménienne de Syrie est-elle
menacée de disparition ? Question à laquelle apportea peut-être une
réponse le public invité par « Arménia » à cette table ronde.
« Quel avenir pour les Arméniens de Syrie ? » table-ronde, débat,
vendredi 17 mai à 20h30 à la salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin
(Bourg-Lès-Valence).
Entrée Libre.
Contact : « Arménia », 130 rue Marcel Paul (Bourg-Lès-Valence). Tél 04
75 83 80 58. Krikor Amirzayan : 06 19 58 00 42, Georges Eretzian : 06
64 24 97 53. E-mail : [email protected]
Le Dauphiné Libéré, dimanche 12 Mai 2013 Arménia présent les Arméniens de Syrie
mercredi 15 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com