TURQUIE : GRAVES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75977
Publie le : 04-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose ce Communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 2 octobre 2013.
Amnesty International
2 octobre 2013
Communiques de presse
Les autorites turques sont accusees d'avoir commis de graves violations
des droits humains lors des manifestations du parc Gezi
Les autorites turques ont commis de très nombreuses violations des
droits humains lorsque le gouvernement a tente d'ecraser le mouvement
de protestation du parc Gezi cet ete, a declare Amnesty International.
Dans un rapport rendu public mercredi 2 octobre, l'organisation
decrit les excès dont la police s'est rendue coupable pendant les
manifestations, en soulignant que ces agissements n'ont fait l'objet
d'aucunes poursuites tandis que les personnes ayant manifeste ont,
elles, ete harcelees et inculpees.
" La repression du mouvement de protestation du parc Gezi a donne lieu
a des violations des droits humains a très grande echelle, a declare
Andrew Gardner, specialiste de la Turquie a Amnesty International. Le
droit de se reunir pacifiquement a ete systematiquement bafoue et les
violations du droit a la vie, a la liberte et a ne pas etre torture
et maltraite ont ete nombreuses. "
Le " programme de democratisation " annonce par le Premier ministre
turc lundi 30 septembre ne resout pas le problème de ces violations
et ne propose aucune mesure serieuse pour eviter qu'elles ne se
reproduisent a l'avenir.
Intitule Gezi Park protests: Brutal denial of the right to peaceful
assembly in Turkey, le rapport d'Amnesty International decrit comment
les tirs de balles reelles, de gaz lacrymogène, de canon a eau,
de balles en caoutchouc ainsi que les coups ont fait plus de 8 000
blesses sur le lieu des manifestations. Il montre aussi que la mort
d'au moins trois manifestants etait liee a l'utilisation d'une force
excessive de la part de la police.
L'organisation a observe des manifestations a Istanbul et Ankara
et interroge dans quatre villes turques de nombreuses personnes qui
avaient ete blessees par la police, arretees illegalement et frappees
ou agressees sexuellement pendant leur detention.
Le rapport montre que : - au moins trois manifestants sont morts
a la suite de l'utilisation d'une force excessive de la part de la
police (coups, balles reelles, grenades lacrymogènes) ; - la police a
frequemment tire des balles en caoutchouc en visant la tete ou le haut
du corps ; - des grenades lacrymogènes ont ete tirees directement sur
les manifestants, les passants et parfois en direction de bâtiments
d'habitation ou medicaux ; - des irritants chimiques ont ete ajoutes
aux reservoirs des canons a eau ; - des policiers ont inflige des
violences sexuelles a des manifestantes.
" Le niveau de violence utilise par la police face au mouvement de
protestation du parc Gezi montre ce qui se passe lorsque des policiers
peu formes et mal supervises recoivent l'ordre d'utiliser la force -
et sont encourages a l'utiliser sans moderation - en sachant qu'ils
risquent peu d'etre identifies puis poursuivis pour les violences
qu'ils commettent ", a declare Andrew Gardner.
Il apparaît deja que la grande majorite des violences policières
resteront impunies, tandis que les personnes ayant organise
les manifestations ou y ayant participe ont ete vilipendees et
violentees et font maintenant l'objet de poursuites injustes ou
disproportionnees. Les personnes ayant aide des manifestants ou
diffuse des informations sur les manifestations - medecins, avocats,
journalistes et meme des commercants - ont ete menacees et harcelees.
" La determination des autorites turques a mettre fin aux
manifestations du parc Gezi et a decourager toute reprise du mouvement
est manifeste, a declare Andrew Gardner. Pour y parvenir, elles ont
opte pour la force, les menaces, les insultes et les poursuites en
justice. "
" Des centaines de personnes sont menacees de poursuites judiciaires
simplement pour avoir participe aux manifestations, en l'absence de
tout element attestant qu'elles aient pris part a des actes violents.
"
" Un grand nombre de personnes accusees d'avoir organise les
manifestations font l'objet d'une enquete en vertu de la loi
antiterroriste. "
" Le gouvernement turc doit apprendre a tolerer les opinions
divergentes exprimees par le biais de manifestations dans la rue,
et veiller a ce que les policiers disposent de l'equipement, de la
formation et des instructions pour assurer le maintien de l'ordre en
toute legalite en cas de mouvement de protestation. "
Amnesty International appelle les gouvernements et les fournisseurs
de materiel antiemeute a interdire immediatement les exportations ou
les transferts vers la Turquie. Cette interdiction devrait concerner
notamment le gaz lacrymogène et le gaz poivre, ainsi que les balles
en caoutchouc et autres projectiles a impact cinetique.
Une telle interdiction devrait rester en vigueur jusqu'a ce que
les autorites autorisent l'ouverture d'une enquete independante et
impartiale sur les allegations d'usage arbitraire ou excessif de
la force, et fassent la preuve de leur engagement a n'utiliser ce
materiel que dans le strict respect des normes internationales.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Amnesty International
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75977
Publie le : 04-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose ce Communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 2 octobre 2013.
Amnesty International
2 octobre 2013
Communiques de presse
Les autorites turques sont accusees d'avoir commis de graves violations
des droits humains lors des manifestations du parc Gezi
Les autorites turques ont commis de très nombreuses violations des
droits humains lorsque le gouvernement a tente d'ecraser le mouvement
de protestation du parc Gezi cet ete, a declare Amnesty International.
Dans un rapport rendu public mercredi 2 octobre, l'organisation
decrit les excès dont la police s'est rendue coupable pendant les
manifestations, en soulignant que ces agissements n'ont fait l'objet
d'aucunes poursuites tandis que les personnes ayant manifeste ont,
elles, ete harcelees et inculpees.
" La repression du mouvement de protestation du parc Gezi a donne lieu
a des violations des droits humains a très grande echelle, a declare
Andrew Gardner, specialiste de la Turquie a Amnesty International. Le
droit de se reunir pacifiquement a ete systematiquement bafoue et les
violations du droit a la vie, a la liberte et a ne pas etre torture
et maltraite ont ete nombreuses. "
Le " programme de democratisation " annonce par le Premier ministre
turc lundi 30 septembre ne resout pas le problème de ces violations
et ne propose aucune mesure serieuse pour eviter qu'elles ne se
reproduisent a l'avenir.
Intitule Gezi Park protests: Brutal denial of the right to peaceful
assembly in Turkey, le rapport d'Amnesty International decrit comment
les tirs de balles reelles, de gaz lacrymogène, de canon a eau,
de balles en caoutchouc ainsi que les coups ont fait plus de 8 000
blesses sur le lieu des manifestations. Il montre aussi que la mort
d'au moins trois manifestants etait liee a l'utilisation d'une force
excessive de la part de la police.
L'organisation a observe des manifestations a Istanbul et Ankara
et interroge dans quatre villes turques de nombreuses personnes qui
avaient ete blessees par la police, arretees illegalement et frappees
ou agressees sexuellement pendant leur detention.
Le rapport montre que : - au moins trois manifestants sont morts
a la suite de l'utilisation d'une force excessive de la part de la
police (coups, balles reelles, grenades lacrymogènes) ; - la police a
frequemment tire des balles en caoutchouc en visant la tete ou le haut
du corps ; - des grenades lacrymogènes ont ete tirees directement sur
les manifestants, les passants et parfois en direction de bâtiments
d'habitation ou medicaux ; - des irritants chimiques ont ete ajoutes
aux reservoirs des canons a eau ; - des policiers ont inflige des
violences sexuelles a des manifestantes.
" Le niveau de violence utilise par la police face au mouvement de
protestation du parc Gezi montre ce qui se passe lorsque des policiers
peu formes et mal supervises recoivent l'ordre d'utiliser la force -
et sont encourages a l'utiliser sans moderation - en sachant qu'ils
risquent peu d'etre identifies puis poursuivis pour les violences
qu'ils commettent ", a declare Andrew Gardner.
Il apparaît deja que la grande majorite des violences policières
resteront impunies, tandis que les personnes ayant organise
les manifestations ou y ayant participe ont ete vilipendees et
violentees et font maintenant l'objet de poursuites injustes ou
disproportionnees. Les personnes ayant aide des manifestants ou
diffuse des informations sur les manifestations - medecins, avocats,
journalistes et meme des commercants - ont ete menacees et harcelees.
" La determination des autorites turques a mettre fin aux
manifestations du parc Gezi et a decourager toute reprise du mouvement
est manifeste, a declare Andrew Gardner. Pour y parvenir, elles ont
opte pour la force, les menaces, les insultes et les poursuites en
justice. "
" Des centaines de personnes sont menacees de poursuites judiciaires
simplement pour avoir participe aux manifestations, en l'absence de
tout element attestant qu'elles aient pris part a des actes violents.
"
" Un grand nombre de personnes accusees d'avoir organise les
manifestations font l'objet d'une enquete en vertu de la loi
antiterroriste. "
" Le gouvernement turc doit apprendre a tolerer les opinions
divergentes exprimees par le biais de manifestations dans la rue,
et veiller a ce que les policiers disposent de l'equipement, de la
formation et des instructions pour assurer le maintien de l'ordre en
toute legalite en cas de mouvement de protestation. "
Amnesty International appelle les gouvernements et les fournisseurs
de materiel antiemeute a interdire immediatement les exportations ou
les transferts vers la Turquie. Cette interdiction devrait concerner
notamment le gaz lacrymogène et le gaz poivre, ainsi que les balles
en caoutchouc et autres projectiles a impact cinetique.
Une telle interdiction devrait rester en vigueur jusqu'a ce que
les autorites autorisent l'ouverture d'une enquete independante et
impartiale sur les allegations d'usage arbitraire ou excessif de
la force, et fassent la preuve de leur engagement a n'utiliser ce
materiel que dans le strict respect des normes internationales.
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Source/Lien : Amnesty International