EGYPTE : POLITIQUE AFFLIGEANTE ENVERS LES REFUGIES SYRIENS
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=76291
Publie le : 18-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire ce communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 17 octobre 2013.
Amnesty International
17 octobre 2013
Communiques de presse
Egypte. Il faut mettre fin aux placements en detention et expulsions
deplorables de refugies venus de Syrie
~U L'Egypte maintient illegalement en detention des centaines de
refugies syriens et palestiniens ~U Des enfants, dont certains n'ont
pas plus d'un an, sont incarceres depuis des semaines ~U Des centaines
de personnes ont ete expulsees de force vers des pays de la region,
notamment la Syrie ~U Des familles sont separees par les expulsions
forcees
Les autorites egyptiennes doivent renoncer a leur politique affligeante
consistant a placer illegalement en detention et expulser de force des
centaines de refugies ayant fui le conflit armee en Syrie, a declare
Amnesty International.
Après que des refugies et demandeurs d'asile ont trouve la mort en
traversant la Mediterranee depuis l'Afrique du Nord ces dernières
semaines, un rapport diffuse par Amnesty International jeudi 17
octobre sous le titre 'We cannot live here any more': Refugees from
Syria in Egypt met en lumière les consequences tragiques de la position
intransigeante adoptee par l'Egypte vis-a-vis des refugies syriens. De
plus en plus de refugies risquent leur vie pour effectuer le periple
seme d'embuches les menant a l'Europe par la mer - versant souvent
a des passeurs des sommes pouvant atteindre 2 500 euros chacun pour
faire ce trajet.
" Les autorites egyptiennes sont tenues de fournir une protection a
quiconque a fui le conflit syrien et cherche a se mettre en securite
dans leur pays. À l'heure actuelle, l'Egypte echoue miserablement sur
ce plan, manquant a l'obligation qui lui est faite en vertu du droit
international de proteger les refugies, notamment les plus vulnerables
", a declare Sherif Elsayed Ali, responsable du programme Droits des
refugies et des migrants a Amnesty International.
" Au lieu d'offrir aux refugies syriens l'aide et le soutien dont ils
ont desesperement besoin, les autorites egyptiennes les arretent et
les expulsent, bafouant ainsi les normes relatives aux droits humains.
La plupart des refugies ont perdu leur logement et leurs moyens de
subsistance lorsqu'ils ont quitte la Syrie. En s'abstenant de les
aider et de les proteger, l'Egypte ternit sa reputation et pourrait
gravement ecorner son image d'acteur de poids dans la region. "
Des centaines de refugies ayant fui la Syrie, notamment des dizaines
de mineurs, beaucoup d'entre eux sans leurs parents, risquent d'etre
maintenus en detention dans de mauvaises conditions ou d'etre expulses
- ce qui dans certains cas separera les membres d'une meme famille.
Amnesty International a trouve des jumeaux âges d'un an parmi les
refugies places en detention pour une duree indeterminee.
Plusieurs refugies ont dit a l'organisation qu'ils s'etaient sentis
obliges de quitter l'Egypte en raison de l'hostilite a laquelle ils
avaient ete confrontes dans le pays.
La marine egyptienne a intercepte environ 13 bateaux transportant des
refugies en provenance de Syrie qui essayaient d'atteindre l'Europe.
Selon les chiffres les plus recents publies par le Haut-Commissariat
des Nations unies pour les refugies (HCR), 946 personnes ont ete
arretees par les autorites egyptiennes au cours de la traversee et
724 - femmes, hommes et enfants - se trouvent toujours en detention.
Dans la plupart des cas, une fois apprehendees, ces personnes sont
maintenues en detention sur ordre de l'Agence de securite nationale,
meme après que le parquet ait ordonne leur liberation.
Dans un cas, un garcon de neuf ans originaire d'Alep a ete arrete sur
un bateau avec un ami de sa famille. Il a ete incarcere et prive de
contacts avec sa mère pendant quatre jours.
Durant la semaine du 7 octobre, 12 personnes sont mortes noyees
lorsqu'un bateau transportant des refugies venus de Syrie s'est echoue
au large d'Alexandrie. Au tout debut du mois d'octobre, plus de 300
personnes, dont plusieurs Syriens, ont peri quand leur bateau a chavire
tandis qu'il essayait de rejoindre l'île italienne de Lampedusa.
Une femme dont l'epoux a ete arrete en essayant de rejoindre l'Italie
a declare a Amnesty International :
" L'espoir nous quitte a mesure que les jours passent [...] Tout ce
que je veux c'est qu'on me rende mon mari. Nous voulons nous installer
dans un pays où nous pourrons etre en securite, n'importe lequel [...]
[ou une] solution pour quitter l'Egypte afin que nous n'ayons pas a
passer par la mer. Nous ne pouvons plus vivre ici. "
Lors d'une visite dans un poste de police d'Alexandrie la semaine
dernière, Amnesty International a decouvert une quarantaine de
refugies syriens maintenus illegalement en detention pour une duree
indeterminee, parmi lesquels figuraient 10 mineurs. Les plus jeunes
etaient des jumeaux âges d'un an qui se trouvaient la depuis le
17 septembre.
Des avocats ont dit a Amnesty International qu'on les avait empeches de
representer les refugies detenus dans les postes de police egyptiens de
la côte mediterraneenne. Le HCR ne peut se rendre auprès des refugies
se trouvant en detention.
Les refugies arretes doivent choisir entre accepter d'etre expulses
ou connaître une detention prolongee et illegale. Des dizaines de
familles ont ainsi ete separees de force. Des avocats ont declare
a Amnesty International que dans au moins deux cas des refugies ont
fait l'objet d'une expulsion collective vers Damas, en Syrie.
" Renvoyer des refugies dans une zone où se joue un conflit sanglant
est une grave violation du droit international. Il va de soi que les
refugies ayant fui risquent d'etre victimes d'atteintes aux droits
fondamentaux ", a deplore Sherif Elsayed Ali.
Tout recemment, un groupe de 36 refugies en provenance de Syrie
(des Palestiniens pour la plupart) ont ete expulses vers Damas le 4
octobre. Un grand nombre d'entre eux seraient incarceres a la Section
Palestine du Service de renseignement militaire a Damas.
Des refugies syriens et palestiniens ont ete accuses d'avoir soutenu
les Frères musulmans et d'avoir ete complices de violences politiques
en Egypte après que le president Morsi ait ete chasse du pouvoir le
3 juillet. Ils sont victimes de prejuges profondement ancres et ont
fait l'objet d'attaques xenophobes dans les medias.
Ces derniers mois, les autorites egyptiennes ont par ailleurs impose de
nouvelles restrictions aux ressortissants syriens se rendant en Egypte,
les obligeant a obtenir un visa et a se soumettre a des contrôles
de securite avant d'arriver. Amnesty International demande aux pays
de la region d'ouvrir leurs frontières a ceux qui fuient le conflit,
et a la communaute internationale de proposer davantage de solutions
de reinstallation hors de la region aux refugies vulnerables.
" Introduire des restrictions qui dans la pratique ferment les
frontières aux refugies fuyant des crimes de guerre et des crimes
contre l'humanite en Syrie envoie un message totalement indefendable.
L'Egypte doit aider les Syriens a se relever, et non pas leur mettre
constamment des bâtons dans les roues ", a conclu Sherif Elsayed Ali.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Amnesty International
From: Baghdasarian
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=76291
Publie le : 18-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
invite a lire ce communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 17 octobre 2013.
Amnesty International
17 octobre 2013
Communiques de presse
Egypte. Il faut mettre fin aux placements en detention et expulsions
deplorables de refugies venus de Syrie
~U L'Egypte maintient illegalement en detention des centaines de
refugies syriens et palestiniens ~U Des enfants, dont certains n'ont
pas plus d'un an, sont incarceres depuis des semaines ~U Des centaines
de personnes ont ete expulsees de force vers des pays de la region,
notamment la Syrie ~U Des familles sont separees par les expulsions
forcees
Les autorites egyptiennes doivent renoncer a leur politique affligeante
consistant a placer illegalement en detention et expulser de force des
centaines de refugies ayant fui le conflit armee en Syrie, a declare
Amnesty International.
Après que des refugies et demandeurs d'asile ont trouve la mort en
traversant la Mediterranee depuis l'Afrique du Nord ces dernières
semaines, un rapport diffuse par Amnesty International jeudi 17
octobre sous le titre 'We cannot live here any more': Refugees from
Syria in Egypt met en lumière les consequences tragiques de la position
intransigeante adoptee par l'Egypte vis-a-vis des refugies syriens. De
plus en plus de refugies risquent leur vie pour effectuer le periple
seme d'embuches les menant a l'Europe par la mer - versant souvent
a des passeurs des sommes pouvant atteindre 2 500 euros chacun pour
faire ce trajet.
" Les autorites egyptiennes sont tenues de fournir une protection a
quiconque a fui le conflit syrien et cherche a se mettre en securite
dans leur pays. À l'heure actuelle, l'Egypte echoue miserablement sur
ce plan, manquant a l'obligation qui lui est faite en vertu du droit
international de proteger les refugies, notamment les plus vulnerables
", a declare Sherif Elsayed Ali, responsable du programme Droits des
refugies et des migrants a Amnesty International.
" Au lieu d'offrir aux refugies syriens l'aide et le soutien dont ils
ont desesperement besoin, les autorites egyptiennes les arretent et
les expulsent, bafouant ainsi les normes relatives aux droits humains.
La plupart des refugies ont perdu leur logement et leurs moyens de
subsistance lorsqu'ils ont quitte la Syrie. En s'abstenant de les
aider et de les proteger, l'Egypte ternit sa reputation et pourrait
gravement ecorner son image d'acteur de poids dans la region. "
Des centaines de refugies ayant fui la Syrie, notamment des dizaines
de mineurs, beaucoup d'entre eux sans leurs parents, risquent d'etre
maintenus en detention dans de mauvaises conditions ou d'etre expulses
- ce qui dans certains cas separera les membres d'une meme famille.
Amnesty International a trouve des jumeaux âges d'un an parmi les
refugies places en detention pour une duree indeterminee.
Plusieurs refugies ont dit a l'organisation qu'ils s'etaient sentis
obliges de quitter l'Egypte en raison de l'hostilite a laquelle ils
avaient ete confrontes dans le pays.
La marine egyptienne a intercepte environ 13 bateaux transportant des
refugies en provenance de Syrie qui essayaient d'atteindre l'Europe.
Selon les chiffres les plus recents publies par le Haut-Commissariat
des Nations unies pour les refugies (HCR), 946 personnes ont ete
arretees par les autorites egyptiennes au cours de la traversee et
724 - femmes, hommes et enfants - se trouvent toujours en detention.
Dans la plupart des cas, une fois apprehendees, ces personnes sont
maintenues en detention sur ordre de l'Agence de securite nationale,
meme après que le parquet ait ordonne leur liberation.
Dans un cas, un garcon de neuf ans originaire d'Alep a ete arrete sur
un bateau avec un ami de sa famille. Il a ete incarcere et prive de
contacts avec sa mère pendant quatre jours.
Durant la semaine du 7 octobre, 12 personnes sont mortes noyees
lorsqu'un bateau transportant des refugies venus de Syrie s'est echoue
au large d'Alexandrie. Au tout debut du mois d'octobre, plus de 300
personnes, dont plusieurs Syriens, ont peri quand leur bateau a chavire
tandis qu'il essayait de rejoindre l'île italienne de Lampedusa.
Une femme dont l'epoux a ete arrete en essayant de rejoindre l'Italie
a declare a Amnesty International :
" L'espoir nous quitte a mesure que les jours passent [...] Tout ce
que je veux c'est qu'on me rende mon mari. Nous voulons nous installer
dans un pays où nous pourrons etre en securite, n'importe lequel [...]
[ou une] solution pour quitter l'Egypte afin que nous n'ayons pas a
passer par la mer. Nous ne pouvons plus vivre ici. "
Lors d'une visite dans un poste de police d'Alexandrie la semaine
dernière, Amnesty International a decouvert une quarantaine de
refugies syriens maintenus illegalement en detention pour une duree
indeterminee, parmi lesquels figuraient 10 mineurs. Les plus jeunes
etaient des jumeaux âges d'un an qui se trouvaient la depuis le
17 septembre.
Des avocats ont dit a Amnesty International qu'on les avait empeches de
representer les refugies detenus dans les postes de police egyptiens de
la côte mediterraneenne. Le HCR ne peut se rendre auprès des refugies
se trouvant en detention.
Les refugies arretes doivent choisir entre accepter d'etre expulses
ou connaître une detention prolongee et illegale. Des dizaines de
familles ont ainsi ete separees de force. Des avocats ont declare
a Amnesty International que dans au moins deux cas des refugies ont
fait l'objet d'une expulsion collective vers Damas, en Syrie.
" Renvoyer des refugies dans une zone où se joue un conflit sanglant
est une grave violation du droit international. Il va de soi que les
refugies ayant fui risquent d'etre victimes d'atteintes aux droits
fondamentaux ", a deplore Sherif Elsayed Ali.
Tout recemment, un groupe de 36 refugies en provenance de Syrie
(des Palestiniens pour la plupart) ont ete expulses vers Damas le 4
octobre. Un grand nombre d'entre eux seraient incarceres a la Section
Palestine du Service de renseignement militaire a Damas.
Des refugies syriens et palestiniens ont ete accuses d'avoir soutenu
les Frères musulmans et d'avoir ete complices de violences politiques
en Egypte après que le president Morsi ait ete chasse du pouvoir le
3 juillet. Ils sont victimes de prejuges profondement ancres et ont
fait l'objet d'attaques xenophobes dans les medias.
Ces derniers mois, les autorites egyptiennes ont par ailleurs impose de
nouvelles restrictions aux ressortissants syriens se rendant en Egypte,
les obligeant a obtenir un visa et a se soumettre a des contrôles
de securite avant d'arriver. Amnesty International demande aux pays
de la region d'ouvrir leurs frontières a ceux qui fuient le conflit,
et a la communaute internationale de proposer davantage de solutions
de reinstallation hors de la region aux refugies vulnerables.
" Introduire des restrictions qui dans la pratique ferment les
frontières aux refugies fuyant des crimes de guerre et des crimes
contre l'humanite en Syrie envoie un message totalement indefendable.
L'Egypte doit aider les Syriens a se relever, et non pas leur mettre
constamment des bâtons dans les roues ", a conclu Sherif Elsayed Ali.
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Source/Lien : Amnesty International
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