REVUE DE PRESSE
Ariane Ascaride : Simon (Abkarian) m'a fait un beau cadeau
Programmée pour deux soirs (mardi 8 et mercredi 9 octobre) au Cratère
thétre d'Alès, `Le dernier jour du jeûne`, pièce écrite, mise en
scène et jouée par Simon Abkarian, permet à Ariane Ascaride de livrer
une nouvelle interprétation enjouée et lumineuse.
Comment êtes-vous arrivée sur `Le dernier jour du jeûne' ?
Je connais Simon (Abkarian) depuis un certain temps : on s'était
rencontré sur le `Voyage en Arménie' (film de Robert Guédiguian sorti
en 2006), je l'avais vu au thétre, notamment sur sa pièce `Pénélope,
Pénélope'. Je crois qu'il y a eu une vraie rencontre entre nous. Après
Simon a tourné `L'armée du crime' avec Robert. Et je lui ai dit que
j'avais envie de travailler avec lui.
De travailler avec un bel auteur...
Et une belle personne ! Un très bel auteur. J'adore la langue de Simon
qui me donne la sensation étrange de jouer une pièce française et j'ai
l'impression que c'est un spectacle étranger... Peut-être parce que
nous faisons un thétre populaire, assez absent des scènes françaises,
dans cette forme-là, cette parole-là, pleine de sensualité et qui
demande un travail d'incarnation et, aussi, un travail sur la langue
française...
Marseille, où la pièce a été montée, était un point de départ idéal ?
Ce n'est pas tant Marseille, mais la Méditerranée qui sert de point de
départ à l'histoire. Simon transporte en permanence son `arménité'
(sic !) et son côté libanais (Simon Abkarian est d'origine arménienne
et a passé une partie de sa jeunesse au Liban, NDLR). Il est très
attaché à cette culture et la rencontre entre nous s'est effectuée
également autour de cette culture méditerranéenne. Je dis souvent que
ce sont les Grecs qui ont fait l'Europe, pas l'inverse ! Surtout en ce
moment...
Simon Abkarian parle de sa pièce comme d'une `tragi-comédie de
quartier'. Pagnolesque, elle est aussi shakespearienne, non ?
C'est une pièce complètement géniale à jouer. Je viens de trouver au
thétre le pendant du travail que je fais avec (Robert) Guédiguian au
cinéma. Là, je parle de mon village. Et quand vous dites que c'est
shakespearien, avec cette pièce, je pense tous les soirs au `Songe
d'une nuit d'été'. J'ai cette formule tchekhovienne : `si tu veux
parler du monde, parle de ton village'. C'est ce qui touche les gens.
Après Marseille, je voulais la voir ailleurs. Et à Amiens, ça a
fonctionné pareil ! C'est jubilatoire et réconfortant.
`Le dernier jour...' est aussi une pièce où les femmes tiennent un
rôle central, avec de beaux rôles...
Ce sont des rôles magnifiques de femmes écrites... par un homme ! Je
tiens à le souligner. Simon, au cinéma, on en a une vision de l'homme,
du mle. Or, pour lui, ce sont les femmes qui font tourner le monde.
Ça aide... (elle rit de bon c`ur). Je crois aussi que Simon est un
véritable auteur et que, bientôt, en entendant ses textes on dira
`c'est du Abkarian !'. Et en tant que metteur en scène et aussi
acteur, il a un profond respect pour ses acteurs. Il les emmène vers
la petite porte qui leur permettra de s'épanouir dans leur rôle.
Un mot sur votre personnage et le rôle de Nouritsa, la mère...
Que voulez-vous que je vous dise ? C'est ma mère, ma grand-mère, ma
tante, ma cousine, c'est... moi ! Avec elle, à travers elle, j'essaye
de rendre hommage à ces femmes qui ne sont qu'inquiétude et amour pour
ceux qui les entourent. Vous en croisez tous les jours dans la rue.
Avec Nouritsa, Simon m'a fait un beau cadeau.
http://www.midilibre.fr/2013/10/09/ariane-ascaride-simon-m-a-fait-un-beau-cadeau,767695.php
dimanche 20 octobre 2013,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article`910
Ariane Ascaride : Simon (Abkarian) m'a fait un beau cadeau
Programmée pour deux soirs (mardi 8 et mercredi 9 octobre) au Cratère
thétre d'Alès, `Le dernier jour du jeûne`, pièce écrite, mise en
scène et jouée par Simon Abkarian, permet à Ariane Ascaride de livrer
une nouvelle interprétation enjouée et lumineuse.
Comment êtes-vous arrivée sur `Le dernier jour du jeûne' ?
Je connais Simon (Abkarian) depuis un certain temps : on s'était
rencontré sur le `Voyage en Arménie' (film de Robert Guédiguian sorti
en 2006), je l'avais vu au thétre, notamment sur sa pièce `Pénélope,
Pénélope'. Je crois qu'il y a eu une vraie rencontre entre nous. Après
Simon a tourné `L'armée du crime' avec Robert. Et je lui ai dit que
j'avais envie de travailler avec lui.
De travailler avec un bel auteur...
Et une belle personne ! Un très bel auteur. J'adore la langue de Simon
qui me donne la sensation étrange de jouer une pièce française et j'ai
l'impression que c'est un spectacle étranger... Peut-être parce que
nous faisons un thétre populaire, assez absent des scènes françaises,
dans cette forme-là, cette parole-là, pleine de sensualité et qui
demande un travail d'incarnation et, aussi, un travail sur la langue
française...
Marseille, où la pièce a été montée, était un point de départ idéal ?
Ce n'est pas tant Marseille, mais la Méditerranée qui sert de point de
départ à l'histoire. Simon transporte en permanence son `arménité'
(sic !) et son côté libanais (Simon Abkarian est d'origine arménienne
et a passé une partie de sa jeunesse au Liban, NDLR). Il est très
attaché à cette culture et la rencontre entre nous s'est effectuée
également autour de cette culture méditerranéenne. Je dis souvent que
ce sont les Grecs qui ont fait l'Europe, pas l'inverse ! Surtout en ce
moment...
Simon Abkarian parle de sa pièce comme d'une `tragi-comédie de
quartier'. Pagnolesque, elle est aussi shakespearienne, non ?
C'est une pièce complètement géniale à jouer. Je viens de trouver au
thétre le pendant du travail que je fais avec (Robert) Guédiguian au
cinéma. Là, je parle de mon village. Et quand vous dites que c'est
shakespearien, avec cette pièce, je pense tous les soirs au `Songe
d'une nuit d'été'. J'ai cette formule tchekhovienne : `si tu veux
parler du monde, parle de ton village'. C'est ce qui touche les gens.
Après Marseille, je voulais la voir ailleurs. Et à Amiens, ça a
fonctionné pareil ! C'est jubilatoire et réconfortant.
`Le dernier jour...' est aussi une pièce où les femmes tiennent un
rôle central, avec de beaux rôles...
Ce sont des rôles magnifiques de femmes écrites... par un homme ! Je
tiens à le souligner. Simon, au cinéma, on en a une vision de l'homme,
du mle. Or, pour lui, ce sont les femmes qui font tourner le monde.
Ça aide... (elle rit de bon c`ur). Je crois aussi que Simon est un
véritable auteur et que, bientôt, en entendant ses textes on dira
`c'est du Abkarian !'. Et en tant que metteur en scène et aussi
acteur, il a un profond respect pour ses acteurs. Il les emmène vers
la petite porte qui leur permettra de s'épanouir dans leur rôle.
Un mot sur votre personnage et le rôle de Nouritsa, la mère...
Que voulez-vous que je vous dise ? C'est ma mère, ma grand-mère, ma
tante, ma cousine, c'est... moi ! Avec elle, à travers elle, j'essaye
de rendre hommage à ces femmes qui ne sont qu'inquiétude et amour pour
ceux qui les entourent. Vous en croisez tous les jours dans la rue.
Avec Nouritsa, Simon m'a fait un beau cadeau.
http://www.midilibre.fr/2013/10/09/ariane-ascaride-simon-m-a-fait-un-beau-cadeau,767695.php
dimanche 20 octobre 2013,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article`910