SYRIE : 10 SOLDATS EXECUTES DANS L'EST, DIZAINES DE MORTS DANS LE NORD
SYRIE
(AFP) - Des combats intenses ont fait rage vendredi a Deir Ezzor,
dans l'est de la Syrie, où des jihadistes ont execute 10 soldats,
alors que des dizaines de personnes ont peri dans le nord, notamment
dans le bombardement d'une ville kurde.
L'ONU, ainsi que les Etats-Unis, s'evertuaient pendant ce temps
a pousser pour la tenue d'une conference internationale de paix,
esperee en novembre.
L'emissaire de l'ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi entame samedi une
tournee au Moyen-Orient, et le secretaire d'Etat John Kerry doit se
rendre la semaine prochaine en Europe, tous deux pour discuter de
cette conference dite de Genève-2.
Malgre ces efforts diplomatiques, et afin de denoncer l'impuissance
de l'ONU, en particulier face a cette guerre civile devastatrice,
l'Arabie saoudite, alliee de poids de l'opposition syrienne, a refuse
de prendre son siège au Conseil de securite.
Sur le terrain, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH),
qui s'appuie sur un vaste reseau de militants et de sources medicales,
a fait etat de violents combats qui ont commence dans la nuit a Deir
Ezzor, la grande ville de l'est du pays.
La ville a en outre subi plusieurs frappes aeriennes vendredi matin,
qui ont fait des blesses, a ajoute l'OSDH sans pouvoir donner de
bilan precis.
Ces frappes sont intervenues après une progression des rebelles dans
le quartier de Rashdiya, jusqu'a present tenu par les forces du regime,
où le chef du renseignement militaire de la region avait ete tue jeudi.
Dans ce meme quartier, des combattants du Front al-Nosra, lie
a Al-Qaïda, ont capture 10 soldats qu'ils ont ensuite executes,
selon l'OSDH.
Dans la province d'Alep (nord), "douze Kurdes, dont six enfants (...),
ont ete tues dans un bombardement mene par les forces gouvernementales
(...) dans la ville de Tal Aran", a rapporte l'ONG.
Tal Aran est situee près de Sfire, une localite en grande partie
contrôlee par des combattants jihadistes et cible de bombardements
intenses des forces gouvernementales ces dernières semaines.
Dans cette meme province, au moins 20 soldats et sept combattants
rebelles sont morts après une attaque d'insurges contre une base
militaire aerienne au sud-ouest d'Alep, egalement selon l'OSDH.
Brahimi debute une tournee regionale
Sur le plan diplomatique, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil
a evoque jeudi la date des 23 et 24 novembre pour la conference de
paix pour laquelle Washington et Moscou veulent reunir autour d'une
meme table des representants du regime et de l'opposition.
L'ONU a cependant rappele qu'il lui revenait d'en annoncer la date,
alors que son emissaire pour la Syrie entame samedi en Egypte une
tournee regionale pour preparer cette conference.
Il doit aussi se rendre a Damas et a Teheran, selon sa porte-parole.
M. Kerry participera lui mardi a Londres a une reunion de plusieurs
pays membres du groupe des "Amis de la Syrie", soutenant l'opposition
(dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie ou l'Arabie saoudite)
pour discuter de Genève-2.
La conference, deja plusieurs fois reportee, s'annonce compliquee
dans la mesure où l'opposition reste profondement divisee sur la
seule question de sa participation.
Après le refus du Conseil national syrien (CNS, principal groupe
d'opposition), de s'y rendre, Monzer Aqbiq, un membre de la Coalition
nationale syrienne, qui chapeaute plusieurs groupes d'opposition dont
le CNS, a indique que celle-ci se prononcerait sur sa participation
a la conference lors d'une reunion a Istanbul les 24 et 25 octobre.
Outre les participants, l'ordre du jour pose problème : le regime
exclut tout depart de M. Assad dans le cadre d'une transition, alors
que l'opposition en exil rejette tout maintien du president syrien.
Ces tentatives de parvenir a une solution diplomatique au conflit
interviennent un peu plus d'un mois après la conclusion d'un accord
entre Washington et Moscou sur le demantèlement de l'arsenal chimique
de Damas, au moment où les Etats-Unis menacaient de frapper après
une attaque chimique meurtrière imputee au regime le 21 août.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargee
de superviser la destruction de cet arsenal, a annonce vendredi
avoir verifie 14 des plus de 20 sites concernes par le processus
d'inspection. Ses inspecteurs sont en Syrie depuis le debut du mois.
Chypre, une île a quelque 220 km des côtes syriennes, a en outre
indique qu'elle accueillerait une "base de soutien" pour l'equipe
de l'OIAC.
mardi 22 octobre 2013, Stephane ©armenews.com
SYRIE
(AFP) - Des combats intenses ont fait rage vendredi a Deir Ezzor,
dans l'est de la Syrie, où des jihadistes ont execute 10 soldats,
alors que des dizaines de personnes ont peri dans le nord, notamment
dans le bombardement d'une ville kurde.
L'ONU, ainsi que les Etats-Unis, s'evertuaient pendant ce temps
a pousser pour la tenue d'une conference internationale de paix,
esperee en novembre.
L'emissaire de l'ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi entame samedi une
tournee au Moyen-Orient, et le secretaire d'Etat John Kerry doit se
rendre la semaine prochaine en Europe, tous deux pour discuter de
cette conference dite de Genève-2.
Malgre ces efforts diplomatiques, et afin de denoncer l'impuissance
de l'ONU, en particulier face a cette guerre civile devastatrice,
l'Arabie saoudite, alliee de poids de l'opposition syrienne, a refuse
de prendre son siège au Conseil de securite.
Sur le terrain, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH),
qui s'appuie sur un vaste reseau de militants et de sources medicales,
a fait etat de violents combats qui ont commence dans la nuit a Deir
Ezzor, la grande ville de l'est du pays.
La ville a en outre subi plusieurs frappes aeriennes vendredi matin,
qui ont fait des blesses, a ajoute l'OSDH sans pouvoir donner de
bilan precis.
Ces frappes sont intervenues après une progression des rebelles dans
le quartier de Rashdiya, jusqu'a present tenu par les forces du regime,
où le chef du renseignement militaire de la region avait ete tue jeudi.
Dans ce meme quartier, des combattants du Front al-Nosra, lie
a Al-Qaïda, ont capture 10 soldats qu'ils ont ensuite executes,
selon l'OSDH.
Dans la province d'Alep (nord), "douze Kurdes, dont six enfants (...),
ont ete tues dans un bombardement mene par les forces gouvernementales
(...) dans la ville de Tal Aran", a rapporte l'ONG.
Tal Aran est situee près de Sfire, une localite en grande partie
contrôlee par des combattants jihadistes et cible de bombardements
intenses des forces gouvernementales ces dernières semaines.
Dans cette meme province, au moins 20 soldats et sept combattants
rebelles sont morts après une attaque d'insurges contre une base
militaire aerienne au sud-ouest d'Alep, egalement selon l'OSDH.
Brahimi debute une tournee regionale
Sur le plan diplomatique, le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil
a evoque jeudi la date des 23 et 24 novembre pour la conference de
paix pour laquelle Washington et Moscou veulent reunir autour d'une
meme table des representants du regime et de l'opposition.
L'ONU a cependant rappele qu'il lui revenait d'en annoncer la date,
alors que son emissaire pour la Syrie entame samedi en Egypte une
tournee regionale pour preparer cette conference.
Il doit aussi se rendre a Damas et a Teheran, selon sa porte-parole.
M. Kerry participera lui mardi a Londres a une reunion de plusieurs
pays membres du groupe des "Amis de la Syrie", soutenant l'opposition
(dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Turquie ou l'Arabie saoudite)
pour discuter de Genève-2.
La conference, deja plusieurs fois reportee, s'annonce compliquee
dans la mesure où l'opposition reste profondement divisee sur la
seule question de sa participation.
Après le refus du Conseil national syrien (CNS, principal groupe
d'opposition), de s'y rendre, Monzer Aqbiq, un membre de la Coalition
nationale syrienne, qui chapeaute plusieurs groupes d'opposition dont
le CNS, a indique que celle-ci se prononcerait sur sa participation
a la conference lors d'une reunion a Istanbul les 24 et 25 octobre.
Outre les participants, l'ordre du jour pose problème : le regime
exclut tout depart de M. Assad dans le cadre d'une transition, alors
que l'opposition en exil rejette tout maintien du president syrien.
Ces tentatives de parvenir a une solution diplomatique au conflit
interviennent un peu plus d'un mois après la conclusion d'un accord
entre Washington et Moscou sur le demantèlement de l'arsenal chimique
de Damas, au moment où les Etats-Unis menacaient de frapper après
une attaque chimique meurtrière imputee au regime le 21 août.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), chargee
de superviser la destruction de cet arsenal, a annonce vendredi
avoir verifie 14 des plus de 20 sites concernes par le processus
d'inspection. Ses inspecteurs sont en Syrie depuis le debut du mois.
Chypre, une île a quelque 220 km des côtes syriennes, a en outre
indique qu'elle accueillerait une "base de soutien" pour l'equipe
de l'OIAC.
mardi 22 octobre 2013, Stephane ©armenews.com