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Un prisonnier arménien meurt en captivité en Azerbaïdjan

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    AZERBAIDJAN
    Un prisonnier arménien meurt en captivité en Azerbaïdjan


    Un résident d'un village frontalier arménien arrêté par les forces de
    sécurité de l'Azerbaïdjan a été signalé vendredi comme mort un jour
    après avoir été capturé dans des circonstances controversées.

    Le ministère de la Défense à Bakou, a déclaré que Karen Petrossian est
    "soudainement" mort dans la matinée. Un communiqué du ministère cité
    par les agences de presse azerbaïdjanaises a attribué à une crise
    "cardiaque aiguë et une insuffisance pulmonaire >> la cause probable de
    sa mort. Il a affirmé que les médecins légistes dans la ville
    azerbaïdjanaise de Gandja sont en train de mener une autopsie sur le
    corps du jeune homme.

    Le gouvernement et l'armée de l'Arménie n'ont pas tardé à rejeter
    cette théorie et affirment que Karen Petrossian a été torturé à mort.
    Dans une déclaration, une commission gouvernementale arménienne
    chargée des prisonniers de guerre, des otages et des personnes
    disparues a déclaré que karen Petrossian n'a jamais souffert d'une
    maladie cardiaque. Elle a exigé un examen médico-légal international
    de son corps.

    >, a déclaré Artsrun Hovannisian, le
    porte-parole du Ministère arménien de la Défense.

    Les fonctionnaires à Erevan et à Chinari, un village dans la province
    de Tavush où Karen Petrossian vivait a affirmé jeudi qu'il a franchi
    la frontière arméno-azerbaïdjanaise par accident.

    Les premiers reportages de Bakou ont déclaré que Karen Petrossian a
    été arrêté par les villageois dans le district de Tovuz bordant
    l'Azerbaïdjan et remis aux autorités militaires. Mais le ministère de
    la Défense de l'Azerbaïdjan a affirmé ensuite, qu'il était membre d'un
    commando arménien qui a tenté en vain de mener une attaque de sabotage
    transfrontalière. Le ministère a dit que les troupes azerbaïdjanaises
    l'ont capturé après avoir tué quatre autres soldats arméniens. L'armée
    arménienne s'est moqué de cette affirmation.

    Les images publiées par les autorités azerbaïdjanaises jeudi soir ont
    montré deux hommes masqués en treillis militaire posant pour une photo
    avec Karen Petrossian. Ce dernier y portait des bottes de l'armée et
    un gilet de camouflage. Les images antérieures du villageois arménien,
    qui ont apparemment été prises par des civils azerbaïdjanais, l'ont
    montré portant des baskets et aucun uniforme militaire.

    Les chaînes de télévision azerbaïdjanaises ont également diffuser des
    vidéos de Karen Petrossian prises au siège militaire dans la ville de
    Shamkir où il a été interrogé par un général azéri. "Qu'est-ce que
    vous voulez tous de l'Azerbaïdjan ?" demanda le général à l'homme
    terrifié après l'avoir accusé d'être un soldat arménien envoyé en
    Azerbaïdjan à des fins de sabotage.

    "S'il vous plaît, renvoyer-moi en Arménie, dans ma maison >>, a plaidé
    Karen Petrossian.

    La mort de Petrossian ravivera les souvenirs de Manvel Saribekian, un
    résident de 20 ans d'un autre village arménien de la frontière qui a
    été capturé par des soldats azerbaïdjanais en septembre 2010.
    Visiblement blessé Manvel Saribekian a été montré en boucle à la
    télévision azerbaïdjanaise, en "avouant" son appartenance à un
    commando qui avait prévu de mener des attaques terroristes en
    Azerbaïdjan.

    Manvel Saribekian a été retrouvé pendu dans un centre de détention
    azerbaïdjanais peu de temps après. Les autorités azerbaïdjanaises ont
    affirmé qu'il s'était suicidé. Le gouvernement arménien a cependant
    affirmé que Manvel Saribekian a été torturé à mort ou poussé au
    suicide.

    Le gouvernement et la famille de Saribekian ont affirmé que le jeune
    homme était un civil qui a accidentellement traversé la frontière
    arméno-azerbaïdjanaise lors du pturage des bovins.

    Deux résidents d'un autre village du Tavush, Verin Karmiraghbyur, ont
    été arrêtés à la frontière azerbaidjanaise dans des incidents séparés
    en janvier et mars. Ils ont été libérés après avoir passé plus d'un
    mois en captivité.

    Un de ces villageois, Mamikon Khojoyan, 77 ans est décédé en mai après
    un traitement médical dans un hôpital d'Erevan. Les médecins ont
    diagnostiqué des blessures graves qui lui ont été infligées lors de
    son emprisonnement en Azerbaïdjan.

    samedi 9 août 2014,
    Stéphane (c)armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=102188
    https://www.youtube.com/watch?v=VeNd2hyplVw

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