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Un leader de l'opposition hospitalisé

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    ARMENIE
    Un leader de l'opposition hospitalisé


    Shant Harutiunian, le dirigeant arrêté après des manifestations
    anti-gouvernementales qui ont conduit à des affrontements avec la
    police anti-émeute à Erevan en Novembre, a été hospitalisé jeudi soit
    16e jour après le début de sa grève de la faim.

    Harutiunian refuse toute nourriture pour protester contre le refus des
    autorités répressives de permettre à ses parents de lui rendre visite
    ou d'avoir des conversations téléphoniques. Treize autres hommes
    arrêtés au cours des affrontements ont également été détenus au secret
    sans une explication claire. Deux d'entre eux ont entamé une grève de
    la faim plus tard en décembre.

    Inessa Petrossian, l'avocat de Harutiunian, a dit au service arménien
    de RFE / RL (Azatutyun.am) que le militant nationaliste et vétéran de
    la guerre a été emmené à l'hôpital de la prison après une nouvelle
    dégradation de son état de santé. Petrossian a déclaré que son client
    avait l'air fragile et en difficulté, mais restait déterminé à
    poursuivre la grève de la faim quand elle l'a vu lors de sa dernière
    visite dans une prison d'Erevan mercredi.

    L'avocat s'est plaint que les fonctionnaires de police enquêtant sur
    les violences du 5 novembre dans le centre-ville n'ont toujours pas
    répondu aux lettres datant de décembre d'Harutiunian exigeant une
    explication pour l'interdiction des visites et des conversations
    téléphoniques. Elle a qualifié l'interdiction de sans précédent, en
    disant que même les membres de l'opposition arrêtés après les troubles
    post-électoraux de 2008 à Erevan ont été autorisés à voir leurs
    proches après avoir passé un mois en détention. Petrossian a dit que
    c'est une autre indication que la procédure pénale est politiquement
    motivée.

    Artur Sakunts, un militant des droits de l'homme très critique des
    autorités arméniennes a de même affirmé qu'Harutiunian et les autres
    détenus sont victimes de « persécution politique ». Sakunts a été
    autorisé à visiter et parler à Harutiunian le 6 Janvier.

    Toutefois, le procureur général Gevorg Kostanian, a nié tout motif
    politique derrière l'affaire. « Je ne peux que dire que tout individu,
    y compris Shant Harutiunian, doit être tenu pour responsable de ses
    actes s'il est reconnu coupable par le tribunal » a-t-il déclaré.

    Kostanian a rejeté les appels pour la libération des 14 hommes en
    attendant une enquête plus approfondie. Il a affirmé que les
    enquêteurs de police avaient des raisons de les maintenir en détention
    provisoire mais n'a pas donné plus de précisions.

    La police antiémeute a utilisé la force contre des dizaines de
    manifestants armés de btons et de grenades assourdissantes lorsque
    ces derniers ont tenté de marcher vers le btiment de l'administration
    présidentielle dans ce qu'Harutiunian a appelé une révolution
    anti-gouvernement.

    Les détenus risquent une peine d'emprisonnement de cinq à dix ans
    s'ils sont reconnus coupables de voies de fait.

    samedi 11 janvier 2014,
    Stéphane ©armenews.com

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