GRANDES MANOEUVRES DES FORCES ARMEES D'ARMENIE ET D'ARTSAKH
DEFENSE
Les forces armees armeniennes d'Armenie et du Haut-Karabagh sont
engagees dans des grandes manoeuvres, des excercices militaires a
grande echelle qui durent plusieurs jours, a confirme le jeudi 6
novembre le porte-parole du ministère armenien de la defense a Erevan.
Artsrun Hovhannisian a precise que ces exercices suivaient un
organigramme bien rode et visaient a evaluer la combativite des
forces armeniennes. "D'annee en annee, ces exercices sot toujours
plus sophistiques dans leur forme comme dans les competences qu'ils
requièrent, et temoignent d'un professionalisme conforme aux exigences
de l'epoque", a-t-il indique.
Le responsible du ministère de la defense a designe ces exercices
militaires comme " a multiples facettes et varies", en precisant
qu'ils impliquaient tant les effectifs des forces armees que les
reservistes. "L'objectif de tout exercice de ce type est de renforcer
la capacite de combat des forces armees" et de tester leur reactivite,
a ajoute M. Hovhannisian. Le porte-parole du ministère n'a toutefois
ni confirme ni dementi les informations circulant dans la presse
concernant la mobilisation de reservistes, se contentant de designer
les forces de reserve comme une composante a part entière des forces
armees.
Par ailleurs, il a avite de lier ces manouevres aux tensions
observes depuis plusieurs mois sur la frontière entre l'Armenie et l'
Azerbaïdjan. Il a meme estime que la situation aux frontières pouvait
etre consideree actuellement comme relativement calme. L'Azerbaïdjan,
de son côte, procède regulièrement a des exercices militaires de
grande envergure le long de la Ligne de contact separant les forces
armeniennes du Karabagh et l'armee azerie. Les autorites de Bakou
menacent regulièrement de recpurir a la l'usage de la force pour
reprendre le contrôle des regions qui se sont emancipees de la tutelle
de l'Azerbaïdjan a la faveur de la guerre du debut des annees 1990.
Tout en proferant ses menaces et en developpant sa rhetorique martial,
Bakou fait mine de vouloir regler le conflit par la voie diplomatique,
en poursuivant le dialogue avec la partie armenienne sous l'egide du
Groupe de Minsk de l'OSCE.
Debut août, après un regain de tensions dans la zone du conflit,
qui avaient cause la mort d'une vingtaine de soldats, surtout dans
les rangs azeris, l'Armenie et l'Azerbaïdjan etaient sur le point
de relancer les hostilites quand une rencontre entre les presidents
Sarkissain et Aliev sous l'egide de V. Poutine a Sotchi a contribue
a ramener un calme relatif. Les deux chefs d'Etat se sont assis a la
table des negociations quelques semaines plus tard, le 27 octobre, a
Paris cette fois, sous l'egide du president francais Francois Hollande,
qui leur avait lance une invitation en ce sens lors de sa tournee
au Sud Caucase en mai. Lors des pourpalers de Paris, les mediateurs
internationaux ont presse les parties en conflit de demontrer leur
'volonte politique' de surmonter leurs divergences et de preparer
leurs peuples a s'engager sur la voie d'une paix durable.
Alors que les forces armees armeniennes sont impliquees dans ces
grandes manoeuvres pour parer a l'eventualite d'un conflit avec le
voisin azeri, un groupe de parents de soldats armeniens tues dans
leurs casernes, loin du champ de bataille, a rappele que le problème
des mauvais traitements au sein de l'armee nationale appelait encore
une solution. Le gouvernement armenien avait pris en consideration
ce problème et mis en oeuvre des mesures pour limiter les sevices et
mauvais traitements dans les rangs de l'armee, avec un certain succès
puisque les chiffres font etat d'une reduction du nombre des soldats
tues hors combat.
Pourtant, les associations de parents de soldats tues dans ces
circonstances ont menace le 6 novembre d'entamer une campagne de
protestation, avec un sit-in aux abords du palais presidentiel a
Erevan si le chef de l'Etat ne les recevaient pas personnellement. Ces
associations, qui avaient alerte l'opinion sur ce problème en se
mobilisant pendant plusieurs semaines, au cours des annees, devant
les ministères et autres administrations, ont indique qu'elles avaient
perdu tout espoir de voir leurs demandes examinees par le gouvernement
et ne comptaient plus que sur le president pour obtenir justice. Les
principaux dossiers defendus par ces associations concernent les
plaintes des mères en colère de soldats tues sous les drapeaux, dont
la mort suspecte a ete attribuee par la hierarchie militaire a des
suicides ou des accidents. Des versions contestees par les proches
des victimes, dont certaines pourraient avoir ete poussees au suicide
en raison des mauvais traitements et humiliations qu'ils ont subis,
quand leur mort n'aurait pas ete maquillee en suicide, ou en accident,
selon eux, pour couvrir les > d'officiers ou de compagnons
d'armes ternissant l'image de l'institution militaire.
Nana Muradian, la mere de l'un de ces conscrits, Valerik Muradian,
decede cinq ans avant, avait indique a l'issue d'une rencontre avec le
premier ministre Hovik Abrahamian l'ete dernier qu'elle avait obtenu
la promesse que le president Serge Sarkissian la recevrait ainsi que
d'autres mères de soldats. "Qannd nous avons montre a Abrahamian
les photographies et souligne les contradictions des enquetes, il
s'est montre surprise que des dossiers aussi simples n'aient pas
fait l'objet d'une enquete plus serieuse et n'aient pas ete regles",
avait-elle alors rapporte, ajoutant que le premier ministre avait
promis sa mediation personnelle en vue d'organiser la rencontre avec
le president Sarkissian, qui est le commandant-en-chef des forces
armees selo la Constitution armenienne.
Gohar Sarkisian (sans lien de parente avec le president), qui est la
mère de Tigrane Ohanjanian, mort dans des circinstances suspectes dans
l'armee en 2007, a de son côte indique que le gouvernement aurait
fait savoir qu'une telle rencontre etait deja inscrite a l'agenda
presidentiel et que les mères des soldats tues seraient prochainement
invitees a rencontrer le president dans ses bureaux. "Qu'on laisse
le commandant-en-chef des forces armees nous apporter une reponse et
nous dire pourquoi les meurtriers de nos fils n'ont pas ete traduits
en justice". La police a permis aux mères de soldats de se rassembler
aux abords du palais presidential, mais a bonne distance toutefois,
en leur interdisant de s'en approcher. Le president Sarkissian se
trouvait ce jour la en visite de travail a Moscou.
vendredi 7 novembre 2014, Gari (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=105048
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
DEFENSE
Les forces armees armeniennes d'Armenie et du Haut-Karabagh sont
engagees dans des grandes manoeuvres, des excercices militaires a
grande echelle qui durent plusieurs jours, a confirme le jeudi 6
novembre le porte-parole du ministère armenien de la defense a Erevan.
Artsrun Hovhannisian a precise que ces exercices suivaient un
organigramme bien rode et visaient a evaluer la combativite des
forces armeniennes. "D'annee en annee, ces exercices sot toujours
plus sophistiques dans leur forme comme dans les competences qu'ils
requièrent, et temoignent d'un professionalisme conforme aux exigences
de l'epoque", a-t-il indique.
Le responsible du ministère de la defense a designe ces exercices
militaires comme " a multiples facettes et varies", en precisant
qu'ils impliquaient tant les effectifs des forces armees que les
reservistes. "L'objectif de tout exercice de ce type est de renforcer
la capacite de combat des forces armees" et de tester leur reactivite,
a ajoute M. Hovhannisian. Le porte-parole du ministère n'a toutefois
ni confirme ni dementi les informations circulant dans la presse
concernant la mobilisation de reservistes, se contentant de designer
les forces de reserve comme une composante a part entière des forces
armees.
Par ailleurs, il a avite de lier ces manouevres aux tensions
observes depuis plusieurs mois sur la frontière entre l'Armenie et l'
Azerbaïdjan. Il a meme estime que la situation aux frontières pouvait
etre consideree actuellement comme relativement calme. L'Azerbaïdjan,
de son côte, procède regulièrement a des exercices militaires de
grande envergure le long de la Ligne de contact separant les forces
armeniennes du Karabagh et l'armee azerie. Les autorites de Bakou
menacent regulièrement de recpurir a la l'usage de la force pour
reprendre le contrôle des regions qui se sont emancipees de la tutelle
de l'Azerbaïdjan a la faveur de la guerre du debut des annees 1990.
Tout en proferant ses menaces et en developpant sa rhetorique martial,
Bakou fait mine de vouloir regler le conflit par la voie diplomatique,
en poursuivant le dialogue avec la partie armenienne sous l'egide du
Groupe de Minsk de l'OSCE.
Debut août, après un regain de tensions dans la zone du conflit,
qui avaient cause la mort d'une vingtaine de soldats, surtout dans
les rangs azeris, l'Armenie et l'Azerbaïdjan etaient sur le point
de relancer les hostilites quand une rencontre entre les presidents
Sarkissain et Aliev sous l'egide de V. Poutine a Sotchi a contribue
a ramener un calme relatif. Les deux chefs d'Etat se sont assis a la
table des negociations quelques semaines plus tard, le 27 octobre, a
Paris cette fois, sous l'egide du president francais Francois Hollande,
qui leur avait lance une invitation en ce sens lors de sa tournee
au Sud Caucase en mai. Lors des pourpalers de Paris, les mediateurs
internationaux ont presse les parties en conflit de demontrer leur
'volonte politique' de surmonter leurs divergences et de preparer
leurs peuples a s'engager sur la voie d'une paix durable.
Alors que les forces armees armeniennes sont impliquees dans ces
grandes manoeuvres pour parer a l'eventualite d'un conflit avec le
voisin azeri, un groupe de parents de soldats armeniens tues dans
leurs casernes, loin du champ de bataille, a rappele que le problème
des mauvais traitements au sein de l'armee nationale appelait encore
une solution. Le gouvernement armenien avait pris en consideration
ce problème et mis en oeuvre des mesures pour limiter les sevices et
mauvais traitements dans les rangs de l'armee, avec un certain succès
puisque les chiffres font etat d'une reduction du nombre des soldats
tues hors combat.
Pourtant, les associations de parents de soldats tues dans ces
circonstances ont menace le 6 novembre d'entamer une campagne de
protestation, avec un sit-in aux abords du palais presidentiel a
Erevan si le chef de l'Etat ne les recevaient pas personnellement. Ces
associations, qui avaient alerte l'opinion sur ce problème en se
mobilisant pendant plusieurs semaines, au cours des annees, devant
les ministères et autres administrations, ont indique qu'elles avaient
perdu tout espoir de voir leurs demandes examinees par le gouvernement
et ne comptaient plus que sur le president pour obtenir justice. Les
principaux dossiers defendus par ces associations concernent les
plaintes des mères en colère de soldats tues sous les drapeaux, dont
la mort suspecte a ete attribuee par la hierarchie militaire a des
suicides ou des accidents. Des versions contestees par les proches
des victimes, dont certaines pourraient avoir ete poussees au suicide
en raison des mauvais traitements et humiliations qu'ils ont subis,
quand leur mort n'aurait pas ete maquillee en suicide, ou en accident,
selon eux, pour couvrir les > d'officiers ou de compagnons
d'armes ternissant l'image de l'institution militaire.
Nana Muradian, la mere de l'un de ces conscrits, Valerik Muradian,
decede cinq ans avant, avait indique a l'issue d'une rencontre avec le
premier ministre Hovik Abrahamian l'ete dernier qu'elle avait obtenu
la promesse que le president Serge Sarkissian la recevrait ainsi que
d'autres mères de soldats. "Qannd nous avons montre a Abrahamian
les photographies et souligne les contradictions des enquetes, il
s'est montre surprise que des dossiers aussi simples n'aient pas
fait l'objet d'une enquete plus serieuse et n'aient pas ete regles",
avait-elle alors rapporte, ajoutant que le premier ministre avait
promis sa mediation personnelle en vue d'organiser la rencontre avec
le president Sarkissian, qui est le commandant-en-chef des forces
armees selo la Constitution armenienne.
Gohar Sarkisian (sans lien de parente avec le president), qui est la
mère de Tigrane Ohanjanian, mort dans des circinstances suspectes dans
l'armee en 2007, a de son côte indique que le gouvernement aurait
fait savoir qu'une telle rencontre etait deja inscrite a l'agenda
presidentiel et que les mères des soldats tues seraient prochainement
invitees a rencontrer le president dans ses bureaux. "Qu'on laisse
le commandant-en-chef des forces armees nous apporter une reponse et
nous dire pourquoi les meurtriers de nos fils n'ont pas ete traduits
en justice". La police a permis aux mères de soldats de se rassembler
aux abords du palais presidential, mais a bonne distance toutefois,
en leur interdisant de s'en approcher. Le president Sarkissian se
trouvait ce jour la en visite de travail a Moscou.
vendredi 7 novembre 2014, Gari (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=105048
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